Projet Engagement – Féminin à Ouagadougou : Fin de la 12e édition sur une note de satisfaction
La deuxième journée de restitution des ateliers de danse et théâtre du projet Engagement-Féminin, coopté par la Compagnie Auguste-Bienvenue, a exposé le savoir-faire des participantes en fin de formation. La cérémonie s’est tenue, le samedi 30 janvier 2021 au Centre de Développement Chorégraphique La Termitière (CDC La Termitière), à Ouagadougou.
La 12e édition du projet Engagement-Féminin a refermé ses portes. Et comme chaque année, les participantes, venues d’horizons divers pour renforcer leurs capacités en danse, théâtre, administration culturelle, etc. ont restitué de façon pratique les aptitudes acquises, après plus de trois semaines de formation. « Engagement-Féminin est parti du constat de la faible présence de danseuses sur les plateaux en matière de danse contemporaine », a fait remarquer d’emblée Bienvenue Bazié, danseur-chorégraphe, co-promoteur du projet Engagement – Féminin avec son binôme Auguste Ouédraogo.
Bienvenue Bazié
L’objectif de cette activité est de créer un cadre qui donnerait l’opportunité à celles qui ont envie de s’engager dans l’art. Aussi, le projet a pour but de permettre à la gent féminine de participer pleinement à l’écriture de la danse. Cette année, ce sont une dizaine de danseuses issues de plusieurs pays africains qui se sont retrouvées au Burkina Faso pour se former en danse contemporaine, mais également pour partager leurs expériences. Selon Bienvenue Bazié, le fruit de ces 12 années d’engagement aux côtés des artistes féminines, est perceptible. Il s’est alors montré très satisfait. Puisque, à l’en croire, bon nombre d’anciennes participantes ont réussi à se tracer un chemin productif, à travers des projets novateurs dans leurs pays respectifs surtout. « Depuis 2008, nous voyons qu’il y a un travail qui est fait. Et aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être fier », a laissé entendre Bienvenue Bazié.
Le projet Engagement-Féminin est en outres, un moyen de partage de culture, a confié Mohamed Moinsaada, une participante venue des Iles Comores. « Avant le spectacle, c’était différent parce que je ne connaissais pas le Burkina Faso. Mais, j’ai passé un très bon moment de formation avec les autres filles danseuses qui sont elles aussi venues de divers horizons et avec qui, il y a eu un échange de style », nous a-t-elle confié à son tour.
Fin de la 12e édition
La deuxième journée de restitution est le couronnement de trois semaines de travaux avec des chorégraphes et metteurs en scène chevronnés du continent, tels que Noel Minoungou, Blandine Yaméogo, Lassina Coulibaly, Auguste Ouédraogo et Bienvenue Bazié. Ces séances de formation se sont étalées du 4 au 30 janvier 2021 à Ouagadougou et saupoudrées de panels, de rencontres et de partages d’expérience sur la situation de la femme artiste. Vivement que la 13e édition relève aussi le défi que la présente.
Hanifa KOUSSOUBE
