Musique : Missaré, la nièce de Awa Sissao s’y aventure
« Mon Faso » est un essai discographique qui a été présenté aux hommes et femmes de médias dans l’après-midi du 29 octobre 2020 à Ouagadougou. Il s’agit d’un chef-d’œuvre composé de deux chansons dont l’auteure est Missaré, nièce de la diva de la musique burkinabè, Awa Sissao.
Elle est jeune et passionnée de musique. Depuis l’enfance, elle a toujours nourri le rêve de chanter. Il a fallu attendre en octobre 2020 pour découvrir les couleurs de son inspiration, son potentiel artistique, son style musical et bien évidemment ses deux œuvres sonores. Assetou Missaré, mieux adoptée sous le pseudonyme Missaré, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a enfin sorti un essai discographique. Intitulé « Mon Faso », le titre éponyme et par ailleurs première chanson du disque, prône d’après elle, la cohésion sociale et le vivre ensemble. « Que tu sois mossi, bobo ou samo, nous sommes tous des Burkinabè. Nous sommes tous dans un Faso qui nous appartient. Il faut travailler à ce que le Faso reste tel qu’il était », a expliqué la native de la Boucle du Mouhoun.
Son second titre « Kanawa », pointe du doigt les oiseaux de mauvais augures qui colportent tout sur leur passage même les affaires des couples qui ne les concernent. « J’ai remarqué beaucoup de chose dans la vie. Nous constatons les ragots dans les couples, les commérages ou encore ces gens qui se mêlent de la vie des autres », a déploré la chanteuse.
Voici les deux chansons qui composent « Mon Faso », arrangées respectivement par Sam Etienne Zongo et Kevinson. C’est une autoproduction d’où le nombre limité à deux titres afin de pouvoir supporter les charges. « C’est par manque de moyens que je suis à deux titres. Je travaille avec mes propres fonds. Je n’ai pas de producteur », a répondu l’auteure du nouvel album.
Cependant, nièce de Awa Sissao, icône de la musique féminine au Faso, Missaré a su profiter des orientations de sa tante pour mieux explorer un style traditionnel aux sonorités urbaines. Cet agent de santé de profession, avec « Mon Faso », dans sa confidence donc, espère « réussir à amener la paix au Faso ».
Malick SAAGA