Humour : Fin de formation à l’Atelier du rire
L’Atelier du rire du cercle des arts vivants a organisé une soirée de restitution, le 27 octobre 2020 à Ouagadougou, au cours de laquelle douze élèves humoristes ont étalé leur talent.
Depuis sa création en 2009, l’Atelier du rire du cercle des arts vivants ne cesse de multiplier les actions afin de promouvoir l’humour au Burkina Faso. La formation étant considérée comme le principe même de l’ancrage, Gérard Ouédraogo dit son Excellence Gérard, en a fait son cheval de bataille, dans son espace. C’est pourquoi, il a initié pour la énième fois, une formation grâce à l’appui du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), en cette année 2020 au profit des jeunes qui rêvent d’une carrière dans le théâtre ou l’humour. «D’abord, nous avons lancé l’audition pour choisir ceux qui sont vraiment aptes et disponibles à apprendre. Et nous avons retenu les 12 qui ne sont pas mal», a confié son Excellence Gérard.
Entre le mois d’août, septembre et octobre 2020, ces jeunes apprenants, qui, pour la plupart, découvrent l’humour pour la première fois, ont été formés à cheval entre le théâtre et l’humour. « Nous avons travaillé sur le traitement des thématiques. Parce que l’humoriste doit être au centre de l’actualité. Il doit toujours être capté et c’est lui aussi qui prend l’initiative, qui se donne vraiment les moyens pour apporter la bonne humeur aux gens de façon intelligente », a expliqué l’initiateur de la formation, son Excellence Gérard.
Sony Aristote Compaoré y a pris part. C’est sa toute première fois d’ailleurs, a-t-il rappelé. Etudiant en radiologie, année de thèse, il a pourtant nourri le rêve depuis sa tendre enfance d’être humoriste. « Le métier de comédien et d’humoriste, je l’admire depuis tout petit. J’ai vu son Excellence Gérard, le Marechal Zongo et les Générations 2000 prester, et je voulais emboîter le pas », a-t-il laissé entendre. La formation lui a permis, affirme-t-il de découvrir réellement tout le travail derrière une prestation humoristique.
L’unique fille de la douzaine, Clémence Marie Noelie Conseiga a, pour ses premiers pas dans l’humour également, émerveillé plus d’un. Sa prestation individuelle n’est que la résultante de la formation de qualité reçue au cours de ces trois mois. Pour sa brillante prestation, séance tenante, elle s’est vue programmée au prochain FIRHO et mieux encore avec un cachet, par la promotrice Augusta Palenfo. C’est dire à quel point, cette formation a permis de dénicher des talents et par ricochet rassurer les uns et aux autres quant à la relève.
Au terme de la formation, marquée donc par la soirée de restitution, son Excellence Gérard, s’est montré satisfait. Il n’a pas manqué tout de même de rappeler la difficulté majeure rencontrée, celle qui consistait à convaincre les parents de laisser les enfants s’épanouir dans l’humour. « La majorité, c’est des étudiants. Il y en a qui sont des médecins. Mais il faut qu’il y est un regard positif de la part de leur parent. Nous travaillons sur ce volet », a regretté son Excellence Gérard. Au finish, il pense avoir atteint l’objectif avec cette formation, qui était de susciter de jeunes humoristes pour assurer la relève.
Bluffé par la prestation de la cuvée 2020 de l’Atelier du rire du cercle des arts vivants, le Directeur général du FDCT, Alphonse Tougouma a promis une convention avec son Excellence Gérard pour mieux accompagner les activités de l’Atelier du rire.
Malick SAAGA