Relance du secteur culturel et artistique : Attention aux fiches qui circulent dans les coulisses !

Relance du secteur culturel et artistique : Attention aux fiches qui circulent dans les coulisses !

Le Gouvernement burkinabè, conscient de la situation économique dégradante causée par la pandémie du coronavirus, a proposé des mesures d’accompagnement, d’ordre conjoncturel pour rédynamiser les secteurs les plus touchés dont celui de la culture. C’est dans cet élan que la somme de 1 025 000 000 FCFA a été mobilisée pour permettre aux acteurs de la culture et des arts de se relancer.

Alors, si pour les uns, ce magot devrait servir de relance économique au sens propre du terme, il s’agirait pour certains, une masse à partager d’un lot raflé. Lugubrement, les langues se délient, le ridicule s’invite dans les sorties médiatiques, les spectacles vaudevillesques se font voir. Le chapitre des 1 025 000 000 FCFA est en train de révéler les vraies apparences des gens, surtout les artistes, les promoteurs et entrepreneurs culturels.

Pendant qu’un comité de réflexion travaille à proposer un plan d’appui aux acteurs culturels, des fiches de « collecte d’information dans le cadre du projet de relance du secteur privé de la culture » ou encore « fiche de collecte d’information pour la situation conjoncturelle de l’impact covid-19 sur le secteur privé de la culture », circulent parallèlement dans les coulisses de façon claniste, inique et arbitraire.

Une première fiche qui circule

Si besoin y’en avait pour le comité de réflexion, c’est au ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) à travers sa Direction de la Promotion des Industries Culturelle et Créatives (DPICC) de travailler en amont pour récolter les informations nécessaires. D’ailleurs, celle-ci, depuis le 19 mars 2020 a réfléchi à un travail de collecte d’informations afin de mieux appréhender les implications sur les entreprises et secteur culturels. La logique de cette direction du département de la culture partait au-delà même de l’aspect conjoncturel. Selon les informations reçues, la fiche initiale conçue a été envoyée à la Confédération Nationale de la Culture qui devrait revenir avec des amendements. Mais à la grande surprise, confie le nouveau DPICC, Mambourou Soma, il n’y a plus eu de retour.

Une deuxième fiche qui circule

Alors une telle collecte d’information d’un groupuscule de gens, à titre privé, si le sérieux y était, devrait passer par un canal officiel sérieux. La collecte devrait être représentative et inclusive. Aucun secteur et aucune entreprise ne devrait se sentir oubliée et lésée. Les plaintes et les reproches subsistent. Des interrogations taraudent cependant l’esprit. Ces deux fiches dont la DPICC ne s’y reconnaît pas sont l’initiative de qui ? Comment ceux qui en ont pris l’initiative, ont constitué leur échantillon de sondage ? Quelle est la démarche transparente dans la collecte d’informations ? Quel acteur ou quelle entreprise culturelle doit être recensé ? Pourquoi beaucoup ne sont pas au courant de ce sondage ? De prime abord, cette initiative n’a nullement rien à avoir avec le travail du comité de réflexion installé par le ministre, nous a rassuré une source bien introduite. En terme clair, il ne s’agirait pas des fiches du comité de réflexion mais plutôt de quelques individus qui cherchent à collecter des informations pour eux. Vous n’êtes donc pas tenus de les remplir ou même de répondre parce qu’elles ne servent à rien dans le travail dudit comité.

La fiche de la DPICC qui devrait être amendée par la CNC mais il n’y a plus eu de retour

Par ailleurs, il était pourtant judicieux que la DPICC rejoigne la table des propositions pour le plan d’appui aux acteurs culturels. Elle aurait pu bien expliciter tout ce tohu-bohu.

Qu’à cela ne tienne, tous ces acteurs culturels qui n’ont pas été encore approchés par X ou Y pour recueillir leurs informations, sachez que le comité continue de travailler à proposer un plan d’accompagnement de l’Etat pour la relance du secteur de la culture et des arts. Les 10 membres vont probablement remettre, le mardi 14 avril prochain, le résultat de leur travail à qui de droit, c’est-à-dire le ministre en charge de la culture, qui se chargera de le valider. A l’issue peut-être de cela, des termes assez transparents permettront aux uns et aux autres de voir plus clair et d’être pris en compte.

La Rédaction

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