Promotion de la musique burkinabè dans les débits de boisson : Propositions !
De plus en plus, de voix plaident pour une véritable promotion de la musique burkinabè à travers une diffusion plus dense des chansons de nos artistes locaux dans les débits de boisson (boites de nuit, bars-dancing, buvette, etc.). Ces endroits sont, en effet, réputés être de gros diffuseurs de musique étrangère. L’ampleur du phénomène est telle que la musique « Made in Burkina Faso » y est littéralement submergée, sinon totalement ignorée. Pire, de nombreux bars et night-clubs organisent régulièrement des soirées ou des journées entières dédiées aux genres musicaux populaires des pays d’ailleurs.
Aucun pays, au 21e siècle, ne peut, certes, s’isoler musicalement, et culturellement, mais pas au point de perdre son identité musicale. Et qui mieux que les filles et fils du Burkina, à travers les principaux acteurs de ces établissements pour valoriser notre musique? N’est-ce pas le cas sous d’autres cieux? La revendication de ceux qui militent en faveur d’un accroissement de la musique burkinabè dans les répertoires ou playlists des disc-jockeys (DJ) est donc justifiée, et même louable. D’aucuns envisagent d’ailleurs le lancement d’un projet de diffusion de la musique burkinabè dans les débits de boissons. Utopique?
Une certitude demeure, si ce projet venait à voir le jour, et surtout à être une réalité sur le terrain, ce sera un véritable coup d’accélérateur pour notre 4e art. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En effet, que vaudra un tel projet, si la principale variable, c’est-à-dire le public ou les mélomanes sont ignorés? En d’autres termes, comment amener toutes ces personnes qui écument régulièrement les boites de nuit et bars-dancing, et qui se trémoussent au son de musiques étrangères, à préférer autre chose? Inutile de relever que ceux qui pencheraient dans ces lieux pour la musique burkinabè sont généralement en minorité, pour ne pas dire inexistants.
Devenir un artiste africain
C’est un fait indéniable, la musique étrangère est très prisée au Burkina Faso. La diffusion de la musique burkinabè dans les débits de boisson y compris la fameuse question de quota de diffusion des chansons burkinabè dans les médias ne sont donc pas en réalité la panacée. Autant, il est impossible de contraindre un DJ à jouer essentiellement les titres burkinabè de son répertoire, autant il est très difficile d’obliger qui que ce soit à danser au rythme d’une musique qu’il n’apprécie pas. Que faire alors?
En matière de commerce, a dit un écrivain, et entrepreneur américain, il faut éviter de vendre ce qui plait à soi-même, mais plutôt ce que veut et aime la clientèle. Cette assertion s’applique également à notre musique, et par extension à nos artistes musiciens. En un mot comme en mille, nos chanteurs et chanteuses doivent cesser d’être des « artistes burkinabè ». Ils doivent au contraire travailler à devenir des artistes africains de classe mondiale. Ce n’est pas impossible. D’autres ont réussi ce pari. Pourquoi pas nous?
Il suffit pour nos ambassadeurs culturels d’intégrer (ou de renforcer) dans leurs différentes créations, d’autres genres musicaux tout en s’appuyant sur un socle identitaire, bien évidemment. Mieux, il faut simplement arriver à imposer son identité dans cette vaste tendance urbaine. C’est ce qui manque à certains artistes crooners jusque-là. C’est ce qu’ont su faire les Ivoiriens, les Nigérians ou encore ls Sud-Africains.
En 2019, le service de streaming musical Spotify (qui dispose de plus de 3 milliards de chansons) a révélé que les genres musicaux les plus appréciés au sein de la région Moyen Orient et Afrique étaient, par exemple, la Pop et le Hip-Hop. Et selon le site fr.statista.com, la soul, le blues, le RnB, l’Afrotrap, la Pop, le Hip-Hop, le Rock, etc. sont les genres musicaux les plus écoutés dans le monde. Pour reprendre une expression, nos artistes doivent donc suivre le rythme, pour ne pas dire les statistiques des tendances musicales les plus en vogue dans le monde et non dans la sous-région. C’est à cette condition que nous verrons nos bars-dancing et médias devenir de grands diffuseurs de notre musique sans coup férir.
La Rédaction
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