Métiers de la musique : « Sya Music » outille une cinquantaine d’acteurs culturels de Bobo-Dioulasso

Métiers de la musique : « Sya Music » outille une cinquantaine d’acteurs culturels de Bobo-Dioulasso

La structure « Sya Music » avec l’appui du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), organise une session de formation aux métiers de la musique, du 10 au 20 février 2020 à Bobo-Dioulasso. Plus de cinquante (50) participants y prennent part. Et pour mieux comprendre le contexte d’une telle activité, nous sommes allés à la rencontre de l’opérateur culturel et initiateur du projet, bien connu du monde du show-biz, Oumsey. C’était dans l’après-midi du 15 février 2020, à la Maison de la Culture, Mgr Anselme Titianma Sanon.  

Ils sont 52 participants à prendre part à la formation en entrepreneuriat musical, deuxième du genre, dans la cité de Sya. Ce sont des artistes chanteurs, amateurs et/ou débutants, techniciens de son, vidéastes et porteurs de projet culturel. Ils ont alors saisi l’opportunité pour renforcer leur capacité et/ou potentiel grâce à la structure Sya Music, dirigée par Oumarou Nabolé dit Oumsey. Celui-ci explique qu’il s’agit d’une formation détachée aux métiers des arts et entreprises culturelles  en quatre (4) ateliers de 13 participants chacun : administration de label, ingénierie du son, artiste en scène  et audiovisuel.

Dans son élan, le promoteur vise un objectif assez explicite : outiller les acteurs culturels bobolais pour qu’ils n’aient plus à aller solliciter de l’expertise culturelle d’ailleurs, en tout cas dans certains domaines.

La séance de formation avec Idrissa Zorom

« Quand je travaillais précisément avec l’artiste Jah Vérithy, on était fréquent à Bobo-Dioulasso. Et on a remarqué qu’à chaque fois les Bobolais étaient obligés de redescendre à Ouagadougou ou faire venir des techniciens et réaliser certaines œuvres comme par exemple les clips vidéo. Beaucoup d’artistes bobolais revenaient à Ouagadougou pour arranger le son en studio ou encore beaucoup d’administrateurs culturels attendaient tout de Ouagadougou. A chaque fois qu’il y avait une activité culturelle dans cette ville, le ministère en charge de la culture faisait déplacer des Ouagalais. Cela a créé une frustration en moi et pour ne pas pérenniser cette démarche, je me suis fixé l’objectif de revenir un jour, quand je disposerai de tous les atouts, apporter un plus à tous ces acteurs et les outiller de telle sorte qu’ils puissent s’auto-suffire », a indiqué Oumsey, Directeur général de Sya Music.

Oumsey, DG Sya Music

Il y a eu d’abord une phase de présélection avec la consultation du fondateur de 2DKA Prod, Alexandre Diafodé Diakité. Ce dernier s’est appesanti sur des compétences singulières dans les filières de formation exprimées. « Il a approché les acteurs de toutes les filières de Bobo-Dioulasso pour connaître ceux qui étaient déjà plus actifs afin qu’on puisse renforcer leur capacité », a laissé entendre Oumsey.

Le ministre est passé encourager les participants

L’atelier de formation est financé en partie, à entendre Oumsey, par Sya Music et le FAFPA du Ministère de la Jeunesse. Il confie cependant ne pas avoir eu la totalité du fonds demandé. Qu’à cela ne tienne, il s’est montré reconnaissant envers le FAFPA qui, révèle-t-il, a contribué à hauteur de 85% du budget.

Une initiative qui a été saluée par le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, qui s’est déplacé sur le lieu de la formation pour encourager le patron de Sya Music pour son action.

Parmi les formateurs de l’atelier aux métiers de la musique, figure Idrissa Zorom, Directeur de la coopération des affaires juridiques du ministère en charge de la culture. C’est en pleine séance qu’il a reçu la visite du ministre. La clôture est prévue pour le 20 février prochain.

Malick SAAGA   

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