Conte à l’école primaire Dassasgho : Les élèves, les enseignants et les autorités coutumières ont apprécié

L’école primaire publique Dassasgho A et B, a reçu, dans l’après-midi du 14 janvier 2020, un spectacle de conte dans le cadre du projet « Conte à l’école », initié par l’Association Koombi Solidarité. Cette deuxième phase s’est entamée avec quatre conteurs et trois musiciens qui pendant, près d’une heure, ont enseigné, moralisé et amusé les centaines d’élèves à travers des contes sur fond musical.  

La première phase du projet « Conte à l’école », s’est déroulée du 20 novembre au 17 décembre 2019. Ce sont en tout, onze (11) établissements de Ouagadougou et plus de 2500 écoliers touchés. Cette deuxième phase qui a débuté le 14 janvier 2020, à l’école primaire Dassasgho A et B, va concerner sept (7) écoles. « Nous sommes en train d’entamer la deuxième phase de conte à l’école qui consiste à former les enfants, les initier à l’art du conte, leur permettre de pouvoir revisiter leur propre histoire et de se reconnecter avec leur propre culture. Parce qu’aujourd’hui, qu’on le veuille ou pas, beaucoup d’enfants ne connaissent pas l’histoire même des quartiers. C’est la raison pour laquelle, avec tous les conteurs nous avons décidé de faire un travail toponymique pour ressusciter les héros qui sont dans la ville de Ouagadougou afin de permettre aux enfants de rêver », a rappelé l’initiateur du projet « Conte à l’école » et fondateur de l’Association Koombi Solidarité, Kientega Pingdewindé Gerard dit KPG.

KPG

Si la deuxième phase a débuté, le contenu reste cependant le même. Il s’est agi de livrer le traditionnel spectacle de conte en plein air devant les élèves, le corps enseignant et les autorités coutumières de Dassasgho. Pour cette étape l’artiste-conteur Wilfried Ouédraogo est intervenu. C’était le nouveau visage parmi les trois autres conteurs (KPG, Bobellé Toudeba et Pacome Kaboré)  qui ont partagés la scène. Il a raconté deux contes dont l’histoire sur « Saaga ». « Saaga relate l’histoire d’un enfant impoli et têtu. Il sera puni parce qu’il n’écoute pas », a-t-il résumé. Le conteur a laissé entendre toute la morale qu’on pouvait tirer de ce conte. Il soutient que l’élève spectateur, percevra dans les péripéties de Saaga, ce qui arrive à un enfant impoli, têtu et qui n’écoute personne.

Directrice de Dassasgho B

L’école primaire Dassasgho A et B n’a donc pas dérogé à la règle. Elle s’est mobilisée en impliquant les autorités coutumières du quartier Dassasgho de Ouagadougou. La Directrice de ladite école, Rasmata Lompo/Sawadogo a apprécié l’initiative et l’approche artistique qu’elle dit trouver intéressante. « De façon amusante, le conte est un moyen puissant d’éducation morale. Vous avez vu que tous les contes qui ont été dits, à la fin on a tiré une leçon morale que les élèves eux-mêmes ont apprécié. Ça veut dire qu’ils vont vivre et pratiquer la leçon tirée à l’issue de ce conte parce qu’ils se sont retrouvés dans leur jeu. Le conte amuse et quand la leçon est tirée à travers le jeu, ça reste plus qu’à travers des paroles », a confié celle-ci.

Wilfried Ouédraogo

Naaba Gogho de Dassasgho qui a assisté tout le spectacle avec d’autres chefs traditionnels ne s’est pas empêché de suggérer au ministre de l’Education d’accompagner le projet « conte à l’école ».  « Le ministre en charge de l’éducation doit appuyer ce type de projet pour qu’il aille encore de l’avant et non pas rester sur place. Si ce spectacle se repend, ça serait bien », a-t-il apprécié.

La prochaine étape se déroulera à l’école Rimboba, le 17 janvier 2020 à 15 heures.

Malick SAAGA