Conte à l’école (étape 3) : Une démarche pédagogique appréciée à l’école Wemtenga
Le personnel pédagogique et plusieurs centaines d’écoliers de l’école primaire publique Wemtenga, Ouagadougou, ont accueilli chaleureusement le Conte à l’école, dans l’après-midi du 3 décembre 2019.
Après le succès à l’école primaire publique Wogodogo A et B, la semaine dernière, Kientega Pingdwindé Gérard (KPG) était avec ses collaborateurs, cette fois-ci à l’école primaire publique Wemtenga. Une troisième étape dite satisfaisante pour le conteur burkinabè, qui a avoué être surpris de l’attitude des enfants tout au long du spectacle. « Quand on observe pendant le spectacle, on voit comment les enfants sont accrochés aux histoires, aux mots qui sortent de la bouche du conteur. Sincèrement je suis heureux. Je demande aux autorités d’accompagner ce projet qui va permettre de pouvoir réconcilier le Burkinabè avec lui-même », a indiqué le patron du projet Conte à l’école, KPG. Il y avait une urgence en tant qu’acteur culturel averti, dit-il, celle de faire en sorte que la culture s’installe à l’école. Parce qu’en se pliant à son expérience, les comportements citoyens indiquent de plus en plus une acculturation à certains niveaux.
KPG (milieu) avant la scène
La satisfaction de KPG était encore grande, quand il a confié avoir demandé à un enfant de danser sur le podium et que ce dernier aurait volontairement choisi de conter. Une attitude rare qui, visiblement est un indicateur clé de l’impact de Conte à l’école.
Quand le Directeur des écoles primaires publiques de Wemtenga C, Salifou Ouédraogo a été approché par KPG et son équipe pour le Conte à l’école, a laissé entendre celui-ci, il a tout de suite compris dans les échanges que ce projet rentrerait en droite ligne avec les objectifs de l’éducation. « La culture également est un élément de l’éducation. Et l’éducation a pour rôle donc de consolider la culture au niveau de l’enfant. Il était vraiment de bon ton que nous accompagnions ce projet, qui à coup sûr, sera bénéfique pour nos enfants ». Il a affirmé que les contes s’insèrent dans la dynamique de nos sociétés et ils ont toujours une valeur morale. « Lorsqu’on parle de Leuk le lièvre ou de Bouki la hyène, on essaie quand même d’amener l’enfant à comprendre quel côté de la morale, il faut privilégier. Comment se conduire dans la société ? Quelle est la valeur donc de la parole donnée ? », a soutenu le Directeur.
Directeur des écoles primaires Wemtenga C
A l’école primaire publique Wemtenga, quatre conteurs (KPG, Général Otaw Otaw, Boubellé Toudeba et Pacome Kaboré) ont assuré le spectacle avec trois musiciens (Oussou Ouédraogo, Eric Yelkouni et Drissa Sissoko). Les enfants ont eu à tirer leur compte en termes de morale et d’enseignements possibles.
Bobellé Toudeba, dans son histoire, a placé son curseur sur la sécurité. Son conte invite à plus de prudence et de vigilance dans la vie afin de mieux esquiver les dangers. Dans son air d’humour, il a su capter l’attention de centaines d’enfants qui le suivaient avec intérêt. Une attitude qui a amené le Directeur de l’école à réaffirmer que la pédagogie à travers le spectacle de conte est une démarche pédagogique utile pour l’éducation de l’enfant.
A l’école Wemtenga
Pour cette troisième étape, amis et collègues de KPG sont venus le soutenir. Parmi eux, le comédien et conteur Wilfried Ouédraogo, l’humoriste Philomène Nanema, l’artiste chanteur Sydyr et l’artiste comédien conteur résidant en Suède, Ouédraogo Mahomyed dit Mao Zybamba. Ce dernier a salué la pertinence de Conte à l’école avant d’inviter le corps enseignant à participer davantage au spectacle pour mieux tirer des leçons et en faire des sujets de discussions dans les classes. C’est en cela, de son avis, que le travail abattu par KPG pourra jouir de toute sa plénitude.
Malick SAAGA
