Discographie : Idak Bassavé rend grâce à Dieu dans « Wisèwiè »

Discographie : Idak Bassavé rend grâce à Dieu dans « Wisèwiè »

L’artiste chanteuse burkinabè Idak Bassavé a présenté officiellement son nouvel album à travers une conférence de presse, le 22 novembre 2019 à Palace Hôtel de Ouagadougou. Une œuvre artistique de dix (10) chansons dont une reprise du tube familial « Zambela ». Elle est disponible en CD et clé USB.

Cette nouvelle production discographique est le 7e album dans le palmarès de l’artiste chanteuse, Idak Bassavé. Intitulée « Wisèwiè » qui veut dire « grâce à Dieu », l’opus de 10 titres explore une musique alliant style moderne et rythmes du terroir. L’œuvre entière est chantée en sissala, mooré et français. Elle aborde des thématiques qui ont pignon sur rue. L’artiste fait un clin d’œil sur l’hypocrisie à travers le titre « N’djabio » où elle dépeint une situation, celle qui montre comment une réussite attire le monde.  Dans « Tond tinga » (notre pays), Idak laisse entendre son cri de cœur en invitant chaque Homme intègre à mettre tout en œuvre pour protéger, défendre et préserver les valeurs de la patrie pour les générations futures. Dans « Wisè » (Dieu), la chanteuse a confié traduire sa reconnaissance à Dieu pour ce qu’il a fait pour elle et la famille Bassavé. La seule collaboration dans ce projet est avec De Batoro dans le titre B. D’autres thèmes sur le travail, le planning familial, le monde ou encore les femmes sont de mise.

Idak Bassavé

Idak Bassavé, avec ses plus de 20 ans de carrière musicale, sans un kundé d’or (récompense nationale des oeuvres musicales) a indiqué au cours de la présentation de l’album qu’elle a pris du temps pour réaliser son projet. Elle espère que son œuvre dont elle défend la pertinence surtout des thèmes, voyagera jusqu’au Niger, Côte d’Ivoire, Mali et l’Europe.

Awa Sissao, artiste-chanteuse burkinabè a été « frappée par le timbre vocal » de sa collègue Idak Bassavé, a-t-elle avoué.  « Idak est dans un autre registre où elle a frappé plus fort. Parce que j’entends des rythmes un peu comme des créations. Il faut dire qu’il y a eu du boulot. L’album a été bien travaillé », a apprécié Sissao. Elle estime qu’Idak « devait au moins avoir un kundé d’or » parce qu’elle le mérite. « Il faut connaître la catégorie des artistes avant de les nominer. Parce que la génération de Idak est différente de la génération des artistes d’aujourd’hui. Quand on parle d’artiste d’aujourd’hui, c’est celui qui fait beaucoup de bruit. Ce n’est pas un manque de respect mais c’est une manière de dire celui qui cogne un peu partout dans les maquis », a soutenu la chanteuse mandingue Awa Sissao. Si elle a apprécié artistiquement « Wisèwiè », elle s’est interrogée cependant sur la stratégie de valorisation et de promotion de l’œuvre qui a toutes ses chances de s’imposer à l’international. Pour elle donc le staff de l’artiste doit être plus stratégique et dynamique.

Parents, collègues, amis et connaissances à la dédicace

C’est devant parents, collègues, amis et connaissances de l’artiste que « Wisèwiè » a été baptisé. L’album comporte déjà un clip.

En rappelle, Idak Bassavé a fait ses premiers pas dans la musique dès sa tendre enfance où elle a exercé au côté de sa famille biologique Bassavé. Avec le groupe d’orchestre familial « Famille Bassavé », elle va se forger et renforcer ses ses capacités artistiques au fil du temps à travers les multiples tournés en Afrique. En 1998, elle se lance dans une carrière solo et enregistre son premier album « Homme intègre ». S’enchaîneront les œuvres « Les mêmes problèmes » (2001), « Banéma », « Zatô », « Saf », etc. Ce parcours a été couronné de distinction ou de mérite, entre autres, sa nomination aux Kora Award en Afrique du Sud, sa décoration au titre de Chévalier de l’ordre et de mérite avec agrafe art et culture.

Malick SAAGA

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