Le livre « Kossyam » : L’histoire d’une lutte qui marque la réalité des autres peuples

Le livre « Kossyam » : L’histoire d’une lutte qui marque la réalité des autres peuples

Kientega Pingdewendé Gérard dit KPG a procédé, dans la matinée du 22 septembre 2019, à la dédicace de son nouveau livre « Kossyam »  à Cergy-Pontoise (France).

KPG a presenté, en marge des spectacles de la 22e édition du festival Cergy, Soit, du 20 au 22 septembre 2019, son œuvre littéraire  « Kossyam ». C’est un récit qui « dévoile les liens invisibles et complexes entre les différentes sources de pouvoir politique ou traditionnel et met en scène les personnages qui composent la société ». En fait, ce livre se veut universel même s’il s’inspire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso.

Pour avoir participé aux mouvements qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, KPG sympathisant du mouvement Balai citoyen, est un témoin. Il raconte l’histoire, d’abord à travers un spectacle vivant et ensuite dans un livre.

La représentation de chaque animal n’est pas fortuite dans le récit. Le conteur, également bien souillé de sa culture et initié au culte du forgeron dès le jeune âge, a longtemps observé le comportement des bêtes afin de pouvoir les affecter à chaque acteur clé de la lutte. « Pour trouver le personnage principal de mon histoire, je cherchais un animal qui incarnerait les choses de façon mystique et mythique et l’animal le mieux placé pour raconter la vie, bien évidemment, c’était celui qui, l’œil mi-clos, observe discrètement les mouvements de la vie : Boumpoaka le margouillat. C’est un reptile que l’on voit se faufiler, dans les maisons, sur les murs, sur les arbres, etc. Il est tellement discret que personne ne lui prête attention…  », a confié l’auteur de l’ouvrage.

L’auteur KPG pendant la dédicace en France

Le texte donc est une adaptation dramaturgique. Dans la préface Vladimir Cagnolari situe bien le contexte et les motivations de l’auteur. Lianhoué Ihmotep Serge Bayala, panafricaniste burkinabè a également abordé un élément essentiel en s’attelant sur une partie intitulée : Kossyam, une œuvre populaire de mémoire et de résistance.

« Kossyam » est intégré dans une collection des Editions Deuxième époque. « Ce n’est pas un livre tout seul. Il est reconnu dans un ensemble de livres dédiés aux œuvres qui concerne l’espace public », a indiqué la coordinatrice éditoriale. Il est composé de 72 pages et coûte 15 Euros.

Ce livre présente une allure fluide avec une mise en forme bien agencée incitant à la lecture. Les images sont en noir-blanc et la couverture en blanc et jaune. Elle incarne, à en croire KPG, le pays de la savane et cherche à traduire en même temps la neutralité du livre. C’est une œuvre d’un ton révolutionnaire inspirée de l’histoire burkinabè certes mais elle cherche à dépeindre la lutte des classes, le perpétuel combat que mènent les peuples de chaque pays, les réalités qu’ils vivent face aux abus des dirigeants.

L’ouvrage a bénéficié du soutien du Cnarep Oposito-Moulin Fondu et du Cnarep Atelier 231, de Transverscité et de Koombi Culture.

Après la dédicace en France, c’est le Burkina Faso qui accueillera la sortie très prochainement. A Cergy dimanche; la rencontre-dédicace devrait précéder la deuxième représentation de Kossyam. Malheureusement, elle a été annulée pour des raisons orageuses dans l’après-midi à la place Parvis Essec qui commençait à drainer du monde malgré la pluie.

Malick SAAGA depuis Cergy-Pontoise (France) 

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