Restitution des biens culturels burkinabè : Six (6) experts nationaux officiellement investis pour mener efficacement le processus

Restitution des biens culturels burkinabè : Six (6) experts nationaux officiellement investis pour mener efficacement le processus

Le Directeur de cabinet du ministère de la Culture des Arts et du Tourisme (MCAT), Nestor Kahoun a procédé le 7 novembre 2019 à Ouagadougou, à l’installation officielle du groupe d’experts nationaux pour l’élaboration d’une stratégie nationale de restitution des biens culturels burkinabè se trouvant dans les institutions patrimoniales en France.

Le débat sur la restitution des biens culturels africains se trouvant en terre française est bien d’actualité. Et les positions semblent toujours divergentes sur ce rapatriement évoqué. En tout cas, la promesse qui avait été faite par le Président français Emmanuel Macron, en novembre 2018, à l’Université Joseph Ki-Zerbo, est en train d’être tenue au Burkina Faso. Le pays des Hommes intègres a, à cet effet constitué un comité de suivi de six (6) experts nationaux issus des milieux de professionnels du musée et du patrimoine culturel ; des universités et centre de recherche ; de la société civile culturelle et des institutions.  Il s’agit du Professeur  Jean Celestin Ky (Président du comité),  Docteur Ludovic kibora (Rapporteur), Docteur Adama Tomé,  Franck Pacéré (fils de Maître Frederick Pacéré Titinga), Christiane Carole Sanon/Coulibaly et enfin Jean Paul Koudougou.

Le Directeur de Cabinet du MCAT (milieu)

Tous avisés des questions de gestion de patrimoine culturel et de bonnes pratiques en matière de protection de biens culturels, à en croire le Directeur général du patrimoine culturel, Vincent sedego, ceux-ci auront pour mission, de définir et de mettre en œuvre une stratégie appropriée.

« Les défis liés à l’aboutissement de ce projet de restitution des biens culturels illicitement exportés en Europe sont grands et pluriels. Œuvre de longue haleine, il me plait d’exhorter tous les citoyens à accompagner les experts que je viens de vous présenter pour l’aboutissement de leurs missions », a indiqué M.Sedego.

« La question de la restitution ou du rapatriement des biens culturels est un débat. Dans le cas précis du Burkina Faso, il existe deux groupes dont les points de vue sont contradictoires sur la question. Le premier groupe est celui qui est favorable à la restitution des biens culturels burkinabè. A l’appui de cette position, ils pensent qu’un objet volé frauduleusement, soustrait et retiré doit être remis à son propriétaire. Mais aussi, ce sont des objets d’identité du savoir-faire, du savoir être des populations du Burkina Faso, qu’il faut absolument avoir afin de s’en inspirer. Le deuxième groupe adopte une position défavorable à la restitution des biens culturels. Il se pose la question de leur utilité », a constaté le président du comité d’experts nationaux, Jean Celestin Ky. Si les langues se délient, celui-ci a laissé entendre que ce n’est pas la mission dudit comité de prendre position mais plutôt de s’inscrire dans cette volonté politique affichée du Burkina Faso, allant dans le sens de la restitution de ces biens culturels se trouvant dans les institutions patrimoniales françaises.

Pr Jean Celestin Ky

Installé officiellement le 7 novembre 2019, par le Directeur de Cabinet du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), Nestor Kahoun représentant son ministre, le comité dit se concerter les jours prochains pour définir les besoins à exprimer en vue de répondre aux attentes dans le processus de rapatriement.

« Il nous faut nous installer pour voir concrètement qu’est-ce qu’il faut faire. C’est vrai que je le préside mais comme nous ne nous sommes pas encore réunis, il serait déjà tôt de parler des défis. Vous savez l’objectif pour le lequel le comité a été installé. Le défi majeur, c’est d’indiquer les voies et moyens par lesquels le Burkina pourra demander la restitution de ses biens culturels se trouvant dans les institutions patrimoniales françaises. Comment cela va se faire, quelles seront les différentes étapes ? Il faut que les experts se retrouvent et arrêtent une feuille de route  », a expliqué le Professeur Jean Celestin Ky.

Malick SAAGA  

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