Conférence inaugurale : Une étape réussie à Gaoua

Conférence inaugurale : Une étape réussie à Gaoua

Gaoua, le chef-lieu de la province du Poni a accueilli le 28 septembre 2019, dans la salle de réunion du Conseil régional du Sud-Ouest, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) et ses collaborateurs, dans le cadre de la conférence inaugurale de diffusion des résultats du Colloque national sur l’extrémisme violent et les valeurs de référence.

L’étape de Gaoua était plus que satisfaisante, à en croire le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango. Selon lui, ces indignations perceptibles contre l’extrémisme violent au cours des échanges témoignent de la pertinence du colloque qui s’est appesanti sur les valeurs de référence pour lutter contre la terreur. Il est alors nécessaire pour lui, de recourir aux sources plutôt que de retourner aux sources. La nuance, indique le Conseiller technique du ministre de la Culture, Dramane Konaté, est qu’un peuple ne doit pas s’enfermer. Etant donné que le monde tend vers une unification, une mondialisation, il est judicieux de préserver ses valeurs certes mais aussi en s’ouvrant aux autres.

Le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango

« Il ne faut pas avoir le sentiment que ce discours sur la nécessité de recourir à nos valeurs culturelles positives est un discours qui consiste à se refermer sur nous-même, non. Il s’agit, comme nous l’avions déjà indiqué à plusieurs reprises, pour les Burkinabè que nous sommes, à nous ouvrir aux autres mais en restant nous-même », a expliqué le ministre.

Devant les autorités administratives, coutumières, religieuses et autres leaders d’opinion de la province du Poni, Ousmane Djiguemdé, aussi Conseiller technique du MCAT, par ailleurs paneliste  du jour, a soutrenu que l’héritage préhistorique et historique du peuple voltaïque regorge des valeurs qui permettent de faire face aux conflits communautaires.

Cette affirmation est également soutenue par Monseigneur Der Raphaël Somé. Ce dernier illustre dans son exposé une symbolique, vecteur de cohésion sociale au Burkina Faso : la parenté à plaisanterie. Il estime que ce patrimoine peut contribuer dans la prévention et la lutte contre la violence.

Le pasteur Zougbil Somé de l’église protestante évangélique va renchérir en orientant son argumentaire sur l’éradication de l’extrémisme violent au Burkina Faso. Ensemble (lui et ses fidèles), ils ont adopté un comportement à l’église, celui qui permet à chacun de chanter dans sa langue pendant le culte.

Après les différentes communications, plus tard dans la soirée, les participants sont allés se détendre à la nuit culturelle, dans la salle de ciné de Gaoua. Des artistes de musique traditionnelle et de musique moderne ont égayé le public.

Malick Saga SAWADOGO

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