Confédération nationale de la culture : Des démissions non encore actées
Rien ne va en ce moment dans la société civile culturelle. La Confédération nationale de la culture (Cnc), organisation mère des faitières au Burkina Faso enregistre depuis le 15 mars 2022 des démissions. Mais, jusque-là, elles ne sont pas encore actées.
P. JB Ouédraogo, vice président de la Cnc manifeste de démissionner pour convenance personnelle
Après avoir manifesté son avis de démission depuis le 15 mars 2022, le président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (Fnca) et par ailleurs vice-président de la Confédération nationale de la culture (Cnc), P. Jean-Baptiste Ouédraogo, n’est pas encore situé sur son sort. « Mes démissions ont été déposées depuis cet après-midi. La Cnc m’a juste demandé de corriger l’ampliation et de ramener. La Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (Fnca) a reçu et a déchargé en tout cas », nous avait-il expliqués. Va-t-il vraiment aller au bout de ses démissions ? Lui seul connaît ses vraies intentions. A l’entendre, les deux bureaux refusent qu’il démissionne. Rien n’est encore officiel.
Moumouni Savadogo a déjà rendu sa lettre de démission publique même si elle n’est pas encore actée
La même envie de quitter les instances de la Cnc est manifestée publiquement chez Moumouni Savadogo, chargé de communication de la Cnc et président de la Fédération de la filière des arts plastiques et appliqués du Burkina Faso (Fefapa-Bf). Dans une lettre adressée au président de la Cnc dont nous avons obtenu copie, Moumouni a clairement indiqué « un manque de leadership dans la résolution des problèmes qui minent le secteur » culturel. Il affirme avoir plusieurs fois dénoncé et attiré l’attention de tous sur la façon de gérer du président, Télesphore Bationo et de son secrétaire général, Fat Lion.
En se réservant d’exposer d’autres griefs au sein de la confédération, il présente non seulement sa démission mais aussi invite les acteurs à l’organisation d’un congrès de la Cnc pour le renouvellement du bureau, ayant fini son mandat depuis décembre 2021.
Si ces démissions sont actées, il n’y a plus d’autres voies pour la Cnc qu’une profonde refondation. Mais avant, il serait judicieux d’organiser la conférence des présidents.
Malick SAAGA
Kulture Kibaré
