
Burkina Faso : Le CERAV/Afrique célèbre les 20 ans de la Convention 2005 de l’Unesco
Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique), catégorie 2, a célébré les 20 ans de la Convention 2005 de l’Unesco et la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. C’était ce 22 mai 2025 à Ouagadougou autour d’une conférence animée par des experts du secteur de la culture.
C’est sous les thèmes : « 20 ans de mise en œuvre de la Convention 2005 de l’Unesco : avancées, difficultés, défis et perspectives en Afrique ; rôle du CERAV /Afrique pour l’atteinte des objectifs escomptés » et « Importance de la diversité culturelle, le vivre-ensemble et le dialogue des cultures en Afrique pour un développement inclusif et durable » que le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique), catégorie 2 a célébré les 20 ans de la Convention 2005 de l’Unesco à Ouagadougou.
« Nous avons décidé au sein du CERAV de célébrer conjointement la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement avec le jubilé de porcelaine de la Convention 2005. Cette convention prône la diversité, la démocratie culturelle, le genre, le statut de l’artiste, la liberté fondamentale des droits de l’homme et des peuples », a d’emblée expliqué le délégué général du CERAV/Afrique, Wendlasida Herman Pouya.
Aussi, la présidente du Conseil d’administration du CERAV/Afrique, Adama Segda a tenu à rappeler le contexte de ratification de la Convention 2005. « Cela fait 20 que la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a été adopté lors la 33e session de la conférence générale de l’Unesco, précisément le 20 octobre 2005. Le Burkina Faso a ratifié cette convention le 15 septembre 2006 contribuant ainsi à son entrée en vigueur le 18 mars 2007 », a-t-elle indiqué. Elle a, en outre confié que le Burkina Faso est à son quatrième rapport périodique quadriennal sur la mise en œuvre de la Convention 2005, toute chose qui témoigne du respect des engagements de ce pays vis-à-vis de ses partenaires.
Le CERAV/Afrique a, à l’occasion de cette célébration, organisé une conférence au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). Elle a été animé par des experts du secteur de la culture burkinabè. Ces derniers ont développé les deux thèmes énoncés.
Le premier intervenant, spécialiste en management des entreprises culturelles, Vincent Koala s’est appesanti sur le premier thème. Dans sa communication, il a relevé quelques avancées qui permettent de percevoir le CERAV/Afrique comme un pôle d’expertise et d’assistance technique. Il a aussi cité des programmes nationaux tels que le Plan national de développement économique et social (PNDES), le Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC), entre autres qui ont bénéficié de cette convention. Au titre des difficultés, M. Koala a regretté une méconnaissance de la convention elle-même et la question des ressources qui reste toujours une problématique.
Le deuxième thème a été présenté par l’enseignant chercheur, Dr Patrick Kouraogo. Il a abordé la politique de préservation des savoir-faire des communautés. Pour lui, « la diversité culturelle est un patrimoine, un levier économique et social. Le tourisme patrimonial, les industries créatives, les savoirs traditionnels en matière d’agriculture et de médecine sont autant d’atouts pour un développement durable ».
Imelda BATIONO (stagiaire)
Kulture Kibaré