PAJE 2024 : Les rideaux sont tombés sur la 4e édition
Après 48 heures d’activités, les festivaliers sont encore invités le troisième et dernier jour, le 8 décembre 2024 au Théâtre Soleil pour clore artistiquement en beauté, la 4e édition des Partages artistiques pour la jeunesse (PAJE). A l’affiche : la traditionnelle chaude animation avec « Tonton bonbon » et trois spectacles. Des moments qui satisfont le promoteur Thierry Oueda et les jeunes festivaliers.
C’est fini pour la 4e édition des Partages artistiques pour la jeunesse (PAJE), qui s’est déroulée du 6 au 8 décembre 2024 à Ouagadougou. Initié par le Théâtre Soleil dont la figure de proue est Thierry Oueda, ce cadre artistique annuel dédié au jeune public propose des spectacles pour tous, à partir de deux ans.
Cette édition n’a pas pas dérogé à la règle. Le site du Théâtre Soleil a en 72 heures, selon le promoteur qui dresse son bilan à chaud, accueilli six spectacles, huit représentations, une trentaine d’artistes et plus de 5000 festivaliers jeune public. « Au début, on ne pensait pas avoir plus de trois spectacles pour les trois jours. Mais, au final nous avons eu six spectacles pour huit représentations. Il y a des spectacles qui voulaient jouer plus d’une fois, mais on n’avait plus cette possibilité. Il y a vraiment une satisfaction. Aussi, je peux avouer que le bonheur que nous sommes arrivés à donner aux enfants, aux familles en ces moments difficiles que vit notre pays, est perceptible. C’est pour nous, une satisfaction d’avoir réussi ce pari de célébrer la vie, de célébrer vraiment l’humanité en ces moments de trouble », s’est réjoui le directeur des PAJE, Thierry Oueda qui d’ailleurs, a réitéré à haute et intelligible voix, ses remerciements aux artistes, mécènes et autres partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de l’organisation. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/12/08/tozeli-paje-2024-entre-reve-et-obstacles-un-danseur-convoque-les-ancetres-pour-comprendre/
Les 72 heures ont été ponctuées d’activités artistiques diverses dédiées au jeune public comme le festival l’indique. Il s’agit des lectures de textes jeune public, des rencontres avec des auteurs, des contes, des devinettes, des animations chaleureuses, des spectacles de théâtre, marionnettes, danse, musique, etc. adaptés au jeune public. « Nous avons eu à éduquer encore notre public parce que c’est important. La consommation culturelle, ça se cultive. Quelqu’un qui n’est pas habitué à voir des spectacles ne peut pas se lever un jour et devenir un consommateur culturel. Donc, il faut habituer les enfants dès maintenant à consommer la culture. Nous avons réussi ce pari parce qu’on a eu à programmer des spectacles comme la danse, les marionnettes où les enfants, petit à petit s’habituent. Et nous sommes certains que ces enfants quand ils vont grandir, ils viendront avec leur famille au théâtre. Pour nous, c’est la culture qui gagne », a renchéri M. Oueda.
A l’instar des précédents jours, c’est encore la scène Ildevert Meda qui a servi d’espace privilégié pour les expressions artistiques. « Les contes magiques » avec Toudeba Bobellé ont planté le décor des spectacles. Ensuite s’est installé le conteur Opamin avec son spectacle « Kabakodougou ». Un conte où non seulement il dénonce les conséquences de l’entêtement des hommes mais aussi encourage la bravoure. Et le spectacle de marionnette « La danseuse de l’eau » de la Compagnie Yilgré pour refermer.
Au Théâtre Soleil, c’était l’apothéose certes, mais les PAJE 2024 se poursuivent de façon itinérante dans certains établissements scolaires de la ville de Ouagadougou. Des représentations ont été déjà faites en prélude de l’ouverture du festival et elles continueront.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré