Les Grandes Nuits du Conte 2024 : Une deuxième soirée tout feu tout flamme

Les Grandes Nuits du Conte 2024 : Une deuxième soirée tout feu tout flamme

Ouvertes le 22 novembre 2024 au Musée national du Burkina Faso, Les Grandes Nuits du conte ont connu le passage de neuf artistes à la deuxième soirée. Parmi eux, le conteur béninois, Benjamin Dari ou encore l’international conteur bobolais, François Moïse Bamba et sans oublier le collectif slam « Qu’on sonne et voix-ailes ».

C’est une deuxième soirée aussi riche que la première en termes de prestations artistiques. Neuf artistes qui sont des conteurs et/ou slameurs ont rehaussé encore plus l’éclat à cette messe des conteurs africains. Wilfrid Ouédraogo dit Siid-Korgo, le Bobolais François Moïse Bamba, le conteur Benjamin Dari du Bénin, le collectif « Qu’on sonne et voix-ailes » ont égayé les festivaliers du soir. « J’ai vraiment aimé tous les contes parce qu’on n’avait pas de conteurs moyens. C’est la crème des crèmes au Burkina Faso que nous avons choisis. Il n’y a pas plus grand conteur que Wilfrid Ouédraogo dit Sid-Korgo, il n’y a pas plus grand que François Moïse Bamba qui fait le tour du monde et qui gère l’un des plus grands festivals de conte aussi. Ils ont été programmés par rapport à la qualité de leur travail et tout ce qu’ils font à l’international », a déclaré le directeur de Les Grandes Nuits du conte, Pacôme Kaboré.  Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/11/23/les-grandes-nuits-du-conte-une-6e-edition-pour-cultiver-la-paix/

Pacôme Kaboré, directeur de Les Grandes Nuits du conte (au micro) est satisfait de la qualité des prestation de la deuxième soirée

Les uns aussi singuliers que les autres, l’ensemble des passages des artistes avaient un dénominateur commun : le prêche sur des valeurs cardinales qui créent l’harmonie dans une société. « Les messages gravitaient autour de trois grands thèmes que sont la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la paix. Vous avez remarqué que tous les contes de cette soirée se sont appesantis sur comment on gère une famille ? Et la famille, c’est le vivre-ensemble. Si on peut vivre ensemble et en paix en famille, le pays ira bien », a renchéri le directeur du festival.

Effectivement, la prestation du Béninois Benjamin Dari dénonce une forme d’ingratitude, gage de fragilisation du tissu social. Si le thème de la présente édition est « forger la culture pour cultiver la paix », il va s’en inspirer pour affirmer qu’il faut « forger la gratitude pour cultiver la paix ». « L’une des valeurs qui nous ont été transmises par nos ancêtres, c’est la gratitude. Parce que la gratitude est une valeur qui permet de maintenir une cohésion sociale, développer le savoir-vivre et le vivre-ensemble. Moi, je dirai : forger la gratitude pour cultiver la paix. C’était un peu ça, la substance de mon message, ce soir », a-t-il expliqué.

Le conteur béninois, Benjamin Dari qui était aussi présent à l’édition précédente de Les Grandes Nuits du Conte salue un peuple burkinabè résilient

Faisant des éloges du pays des Hommes intègres, abritant chaque année Les Grandes Nuits du conte, le conteur béninois témoigne du bon-vivre en dépit de l’opprobre sur la crise sécuritaire. « Quand on regarde de loin le Burkina Faso, on pense que tout le pays est en feu alors que ce n’est pas le cas. Quand je suis arrivé, j’ai remarqué que tout se passe bien, il y a la joie de vivre, il y a cette chaleur humaine que dégagent les Burkinabè. Cela me réjouit beaucoup », a-t-il soutenu. Il avoue tirer une très bonne expérience artistique et sociale de cette édition.

L’apothéose de Les Grandes Nuits du conte est prévue ce 24 novembre 2024 au Palais de Samand Na Kansenga avec une pléiade de conteurs, de vedettes de la musique burkinabè et surtout de forgerons maîtrisant le feu en live.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré      

CATEGORIES
MOTS-CLES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)