Commémoration des coutumes et traditions au Burkina : Deux heures pour Kamita salue une décision historique
Le 15 mai est désormais déclaré férié au Burkina Faso. Cette journée sera consacrée à la commémoration des coutumes et traditions. Une décision qui réjouit plus d’un dont les membres du mouvement Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita. Le coordonnateur national Imhotep Bayala et ses camarades ont, en effet, organisé une rencontre avec les hommes et femmes de médias, le 15 mars 2024 à Ouagadougou pour donner leur lecture sur cette décision dite historique.
Le mouvement panafricaniste Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita est un fervent défenseur des savoirs et savoir-faire culturels identitaires intrinsèques. En onze ans d’existence, il n’a de cesse prêcher la réhabilitation des identités africaines notamment les cultes endogènes ou encore les langues nationales, entre autres.
« Nous avons depuis dix ans et depuis huit ans de façon ponctuelle, à chaque célébration du nouvel an africain, dit qu’il faut donner et consacrer une journée aux traditions et aux religions africaines. Nous avons fait des plaidoyers auprès des ministres de la Culture Tahirou Barry, Abdoul Karim Sango et auprès du ministre de l’Education. Nous continuons, bien plus loin, à faire d’autres plaidoyers sur le plan technique et autres. Nous avons été voir le ministre Bassolma Bazié en septembre dernier, et le sachant très impliqué dans la promotion des croyances traditionnelles, nous avons souhaité en tant qu’organisation qu’il soit consacrée une journée minimum aux traditions et croyances africaines », a expliqué le doctorant en études culturelles africaines, coordonnateur du mouvement Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita, Imhotep Bayala. Il peut alors se réjouir, puisque le Conseil des ministres, en sa séance ordinaire du 6 mars 2024, a adopté un décret portant institution de la Journée des coutumes et traditions au Burkina Faso, chaque 15 mai de l’an. Une décision jugée historique, car de l’avis du jeune leader du mouvement « cette journée rétablit l’authenticité des institutions traditionnelles africaines ».
Selon Teehl Loé Konaté, secrétaire général du mouvement, la sortie médiatique du jour est motivée par cette décision audacieuse, dit-il, qui entre en droite ligne de la vision de son organisation. « Nous avons considéré que bien que nous ayons des rendez-vous traditionnels notamment une fois par an, en juillet de chaque année pour nous étaler sur toute l’actualité nationale, nous avons considéré qu’il y avait assez de la matière pour une sortie médiatique », a-t-il indiqué.
Il était opportun, soutient-il d’élever la voix pour faire comprendre à l’autorité que ses décisions vont dans le sens d’une justice culturelle et historique envers les identités burkinabè. Le mouvement a réitéré son soutien aux décideurs pour leur clairvoyance.
Deux heurs pour nous, deux heures pour Kamita va commémorer la journée du 15 mai par une activité de réflexion sur la revalorisation, l’acceptation, l’intégration des coutumes africaines dans nos sociétés dites modernes. « C’est de réfléchir à notre niveau sur comment faire en sorte qu’elle ne soit pas une journée festive de plus. Il faut que cette journée qui est d’abord une victoire symbolique permette d’acquérir d’autres victoires plus importantes en faveur des coutumes, des cultures et des traditions », a confié le SG du mouvement.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré