
Nomination de Dez Altino aux Kundé 2025 : Quel acharnement !
Le 22 mars 2025, la star de la musique burkinabè, Dez Altino face aux hommes de médias a annoncé son retrait des cérémonies de récompense au Burkina Faso. Il a clairement révélé et répété à haute et intelligible voix, à qui veut bien l’entendre du bout du monde qu’il ne souhaiterait plus être nominé dans les évènementiels de distinction des artistes tels que les Kundé, les Faso music awards (FAMA), les 12 Personnalités culturelles de l’année (PCA), etc. exceptés les trophées d’honneur. Car, il estime, en toute sagesse, que le « koro » (aîné) qu’il est, devrait permettre à ses « dogo » (cadets) d’être aussi cotés et gravir les échelons à travers ces cadres d’émulation. Mieux, le Prince national qui entend dorénavant identifier et coopter des jeunes talents à travers son label « Altino Prod » ne voudrait plus patauger dans les eaux troubles de critères flous pour des lauréats douteux sur fond de polémique puérile, avec ses jeunes frères. Il veut être au-dessus de la mêlée. C’est un choix, de notre avis, pleinement bien assumé et légitime. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2025/03/23/ceremonies-de-recompense-des-artistes-dez-altino-sabstient-desormais-de-toutes-nominations/
D’ailleurs, pour joindre l’acte à la parole, apprend-on, il a pris le soin d’adresser des correspondances aux différents promoteurs de cérémonies de récompense. Il leur a notifié de le soustraire purement et simplement de leurs évènementiels respectifs.
Malheureusement ou (heureusement), en tout cas à son grand étonnement, il s’est vu, lors du dévoilement des œuvres de la 23e édition des Kundé, nominer dans les prix principaux notamment dans la catégorie musique moderne d’inspiration traditionnelle.
Pour nous reprendre dans un langage familier, quelqu’un dit qu’il ne veut pas que son nom soit mêlé à votre machin, et vous vous obstinez quand même à le maintenir. N’est-ce pas un acharnement ? Lire aussi : https://kulturekibare.com/2022/07/04/ceremonies-de-recompense-au-bf-du-miroir-aux-alouettes/
Du reste, nous apprenons de notre source qu’une rencontre tripartite (des membres du commissariat des Kundé, Dez Altino et la Confédération nationale de la culture-CNC) a eu lieu cette semaine pour naturellement désamorcer la bombe et apaiser les cœurs.
Pourtant, il n’y a rien à polémiquer sur cette affaire. Loin d’être un juriste, l’artiste a pourtant le plein droit d’interdire l’exploitation contre son gré de son identité ou de son image dans un évènementiel. C’est tout son droit. C’est un secret de polichinelle. Cependant, comment des « monstres » de l’évènementiel peuvent-ils l’ignorer ? Quelle école de communication ou de management d’artiste sont-ils allés ? Bien malin qui pourra nous le dire.
Dans ce bras de fer à l’allure d’une courbette désespérée des « monstres » du showbiz à Dez Altino, tous les voyants sont au rouge pour Jah Press et sa bande. Il faut simplement se résigner, abdiquer au risque de payer le plus lourd tribut dans une bataille juridique. Vivement que l’on évite ce terrain ! Mais que faire si l’artiste n’a plus d’autres recours pour laver son honneur ?
Il faut simplement et purement retirer le maillot jaune de la musique burkinabè de la 23e édition des Kundé. Sinon, payer lui ses droits pour cette nomination, parce qu’apparemment le prix en vaut la chandelle dans ce ridicule acharnement.
La Rédaction