Kairos 2024 : Plus d’une trentaine de chantres et groupes ont élevé la voix pour le « Seigneur »

Kairos 2024 : Plus d’une trentaine de chantres et groupes ont élevé la voix pour le « Seigneur »

Les rideaux sont tombés sur la quatrième édition de Kairos. Pendant 72 heures, serviteurs de Dieu, fidèles de l’église protestante et autres amateurs de musique ont servi la cause du « Seigneur » à travers chants, enseignements, louanges et adorations.

Kairos  signifie en français « élève ta voix pour Lui ». C’est la dénomination d’une initiative culturelle de l’artiste-musicien burkinabè et transfuge du groupe Kalyanga, Samuel Zabsonré. Elle se veut cadre sous un format festival où l’on partage et échange autour des œuvres de Dieu à travers chants ; enseignements ; concerts avec des chantres et groupes de musiciens. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2023/10/31/festival-kairos-2023-une-apotheose-sur-fond-de-chaude-ambiance-musicale/

Le pasteur Georges Zabsonré de la chapelle Dernière Trompette a donné des enseignements durant les 72 heures d’activités

Quatrième édition du genre, la présente s’est appesantie sur le thème : « Fondements culturels, source d’inspirations de la musique ». Il s’est agi pour le promoteur de revenir sur les fondements culturels qui inspirent la musique en général et celle chrétienne en particulier. Ainsi, le serviteur de Dieu, le pasteur Georges Zabsonré de la chapelle Dernière Trompette a, au cours des 72 heures d’activités, partagé ses connaissances à travers un enseignement.

Pendant son intervention, il va confier que chaque peuple, à travers ses rythmiques et instruments de musique intrinsèques a su élever particulièrement la voix pour louer le « Seigneur ». « Chaque peuple a sa culture et chaque peuple mène sa vie en fonction de ce qu’il a et de ce que Dieu a mis en Lui comme potentialité qui s’inspire de la vie et de tout ce qui l’entoure », a-t-il expliqué.

Le collectif « Goumbé pour christ » en pleine démo à l’ouverture de Kairos 2024

Plus spécifiquement, il va étayer ses propos sur la percussion traditionnelle « Goumbé ». « Les églises ont utilisé cet instrument (ndlr Goumbé) comme le premier instrument qui accompagnait l’évangélisation et la parole de Dieu hors de l’église pour annoncer la bonne nouvelle. C’est un instrument qui est beaucoup utilisé pour jouer de la musique authentique de chez nous. Les mossé, le gurunsi, les bissa, toutes les ethnies du terroir utilisent cet instrument. Mais, nous avons pris cet instrument pour orchestrer et jouer pour la gloire de Dieu », a-t-il éclairé. Et de souligner que le « Goumbé » bien qu’il soit prisé dans les églises chrétiennes de la place, n’est pas exclusivement burkinabè. Il vient, dit-il, de la Guinée Bissau et est répandu au Bénin, en Côte d’Ivoire, etc. et on l’utilise d’ailleurs dans certaines manifestations traditionnelles.

Le promoteur de Kairos, Samuel Zabsonré (droite) et sa femme étaient au four et au moulin

Pour joindre l’acte à la parole, le pasteur Georges Zabsonré a à l’occasion, mis en place une formation musicale appelée « Goumbé pour christ » pour une démonstration vivante pendant Kairos 2024. Un collectif de plus d’une dizaine de percussionnistes de plusieurs églises a chaleureusement détendu l’atmosphère en explorant plusieurs rythmiques du terroir burkinabè.

Le passage de Charles Bohena à l’apothéose

A l’apothéose, le 28 décembre 2024, il fallait s’attendre à un show chaud et à ciel ouvert. Une grande scène musicale est érigée pour recevoir les concerts live. Tour à tour les sœurs Zabré, Wendso et Youmaël, Esaïe Somlaré et bien d’autres se sont succédé pour élever leur part de voix pour leur « Seigneur ». Bien que les paroles des chansons s’appesantissent sur la louange de Dieu, la musicalité dans son ensemble repose sur la musique du terroir. C’est le cas de Wendso qui a revisité la rythmique « Warba » tout en mettant le feu (comme on le dit jargon) à la soirée.

A Kairos, il y avait également une aire gastronomique où les festivaliers pouvaient grignoter

Pour le promoteur Samuel Zabsonré, c’est une satisfaction d’avoir non seulement relevé le pari de l’organisation dans un contexte difficile mais aussi d’avoir pu réunir des centaines d’âmes pour élever la voix pour le « Seigneur ».

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré     

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