Dialogues de corps 2023 : Une 14e édition avec un programme alléchant
Le Centre de développement chorégraphique (CDC) la Termitière, Ouagadougou, accueille, du 9 au 16 décembre 2023, les rencontres chorégraphiques internationales de Ouagadougou ou encore festival Dialogues de corps. Les organisateurs ont tenu, le 5 décembre 2023 à Ouagadougou, une rencontre avec la presse en vue de partager toutes les informations relatives à cette 14e édition sous le thème : « Une histoire de corps ».
Une conférence de presse inhabituelle qui débute par un bout de spectacle de plus d’une quinzaine de minutes
C’est un bout du spectacle d’ouverture « Clameur des arènes » qui plante le décor. Il est l’œuvre du danseur chorégraphe, Salia Sanou et est interprété par les stagiaires de la quatrième promotion du Centre de développement chorégraphique (CDC) la Termitière, Yeleen Don 4. L’extrait de la représentation met en scène plusieurs danseurs en ordre de bataille. Ils se livrent, visiblement dans les gestuelles harmonisées, à un combat. « C’est un spectacle de combat. Le combat que nous menons, aujourd’hui, dans le Sahel », a informé d’emblée Salia Sanou, directeur du festival Dialogues de corps.
Ce préambule, selon lui, veut orienter la réflexion et exposer en même temps, le contenu de la 14e édition des rencontres chorégraphiques internationales de Ouagadougou.
Salia Sanou, directeur du festival suivant attentivement la prestation avant l’exposé sur le contenu de la 14e édition
La biennale Dialogues de corps, pour cette année 2023, présente un programme alléchant. Représentations artistiques, concerts, débats, etc. sont les grands axes qui ponctueront ces huit jours d’activités. Ce sont environ 150 artistes de 10 pays d’Afrique, d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique et environ 28 spectacles de danse qui sont annoncés. « C’est un moment de retrouvaille, de fête, de danse… Et je suis très heureux que les artistes, malgré la situation dans notre pays, acceptent de venir partager ces instants », a expliqué Salia Sanou.
L’une des innovations majeures de cet acte 14 est l’organisation conjointe avec le festival Ciné droit libre. « Quand on est deux, les synergies se conjuguent et ça devient plus grandiose. Le public va être diversifié. Il y aura le public de Ciné droit libre et il y aura le public de Dialogues de corps qui vont converger dans les mêmes espaces pour découvrir le cinéma, la danse et aussi la musique. Vraiment, on a trouvé cette belle complicité qu’on cherchait depuis longtemps », a renhéri le directeur du festival Dialogues de corps.
Patrick Acogny est déjà à Ouagadougou pour prendre part au festival
Il n’y a pas que cette innovation. Dialogues de corps 2023 prévoit aussi des concerts musicaux dans des petits espaces. Le concept est dénommé « salon ». C’est une idée du chorégraphe Jean Robert Koudogbo-Kiki et l’artiste-chanteur Patrick Kabré. L’initiative consiste à improviser la danse sur l’espace du concert. Ces « salons » considérés comme une sorte de café dansant entendent occuper davantage les festivaliers après les spectacles de danse.
Quelques artistes invités étaient déjà sur place au CDC La termitière pour le point de presse
Des tables rondes ou conversations sont également au programme. Des personnalités viendront mener la réflexion sur la « crise sécuritaire, art et résilience du monde culturel », l’« avenir des formations en danse, quels défis et quelles opportunités ? », entre autres. Parmi les intervenants, figure en bonne place l’ex-directeur de la grande école réputée des Sables, Patrick Acogny. Au-delà de son partage d’expérience avec la quatrième promotion Yeleen Don 4, il va prendre part aux débats. « Je suis là aussi pour un débat sur la formation des danseurs. C’est un débat qui m’intéresse particulièrement, parce que c’est une question qui est cruciale pour les danseurs africains », a-t-il indiqué. Il invite le public à participer aux discussions afin de trouver des réponses aux questions pendant les « conversations ».
Cheick Amir MANEGA
Kulture Kibaré
