An 2023 : Vivement un art au service de la reconquête du territoire
Depuis 2016, le Burkina Faso est dans l’œil du cyclone. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, la horde terroriste poursuit sa terreur. C’est à croire que les Burkinabè ne se réveilleront pas de sitôt de ce cauchemar cuisant, pourtant bien réel.
Dans cette périlleuse odyssée des Burkinabè, qui dure depuis six ans, les voyants sont presqu’au rouge. Est-il le moment de parler de bilan culturel ?
En tout cas, l’invasion terrifiante des forces du mal est toujours d’actualité. Nos terres continuent de se vider de leurs Hommes. Une bonne partie du territoire burkinabè est sous le contrôle de cette hydre terroriste. Pis encore, nous frôlons les 2 millions de déplacés internes dans notre propre pays.
En situation pareille, est-il vraiment opportun de dresser un bilan culturel et touristique de l’année 2022 ?
Dans un tel environnement chétif sur fond de tension sociopolitique, de couvre-feux, de deuils, de restrictions des mouvements de population, d’insécurité, les manifestations culturelles et les réjouissances populaires qui sont des cadres propices d’expressions culturelles sont naturellement suspendues ou interdites. Le contexte n’est pas favorable à un art de divertissement, mais plutôt à un art au service de la guerre.
Et, c’est en cela qu’il faut féliciter les acteurs culturels en général et les artistes en particulier qui ont œuvré utile tout au long de l’année 2022.
On a vu des projets artistiques qui ont joué pleinement leur partition dans la reconquête du territoire, non pas en utilisant les mêmes armes des Forces de défense et de sécurité (FDS) ou des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), mais à travers une forme de résilience.
Des créations et des productions artistiques de comédiens de théâtre, de danseurs chorégraphes, de promoteurs et autres acteurs culturels étaient des réponses du moment. Les thématiques sur le vivre ensemble, la cohésion sociale, la paix, le soutien aux FDS et VDP, etc. ont été traitées. Quoi donc de plus normal quand on sait que la reconquête du territoire burkinabè passe par ces éléments non négligeables ?
Ces actions culturelles ne sont pas toujours quantifiables, mais l’élan et l’engagement, en toute franchise, nous permettent d’avouer que la culture et les arts sont plus qu’indispensables et nécessaires.
La création ou la production artistique en 2023 doit être encore plus engagée et plus résiliente. Elle doit moins s’inscrire dans le divertissement. Notre vœu le plus ardent, c’est la pratique d’un art qui galvanise les Burkinabè, revigore les troupes au front, occupe les Personnes déplacées internes (PDI) et consolide le tissu social !
La Rédaction