Scènes émergentes en Afrique à Accra : Des workshops pour renforcer les capacités artistiques
Dans le cadre de la deuxième édition des Scènes émergentes en Afrique à Accra, nous nous sommes intéressés aux workshops, dans la matinée du 27 septembre 2022. Deux ateliers de formation ont retenu notre attention. Il s’agit de celui de la danse chorégraphique animé par l'Ivoirien Hermann Nikoko et celui de marionnettiste dirigé par la Tunisienne Habiba Jendoubi.
Hermann Nikoko et ses stagiaires préparant la restitution des 48 heures de workshop
L’art s’exprime dans toute sa diversité à cette deuxième édition des Scènes émergentes en Afrique à Accra. Depuis l’ouverture officielle des activités, les artistes occupent les espaces de formations pour renforcer leurs capacités. A l’Alliance française Accra, par exemple, le danseur chorégraphe et président de la Fédération ivoirienne de danse (FID), Hermann Nikoko a dirigé un atelier avec huit (8) participants pendant 48 heures. Sa séance s’est appesantie sur l’écoute. « L’idée, c’était de développer leur sens d’écoute, car on sait que tous les danseurs africains qui ont grandi dans les rythmes de chez nous, sont beaucoup axés sur la performance. Alors que la danse contemporaine, aujourd’hui est un domaine qui demande beaucoup d’écoute. Et je pense que c’est cet élément qu’ont besoin les danseurs africains qui sont formés à partir des danses du terroir », a-t-il expliqué. L’exercice a consisté à traduire les noms et les phrases des stagiaires en mouvements pour créer un spectacle. Une approche appréciée par l’une des participantes, Manty Condé, artiste comédienne guinéenne. Bien qu’elle soit comédienne, elle a voulu découvrir une nouvelle technique pour réussir une chorégraphie.
La marionnettiste tunisienne Habiba Jendoubi
A Ghana Academy of Arts and Sciences, par contre, c’est une séance de marionnettistes qui a été dirigée par la Tunisienne Habiba Jendoubi. Son cadre paraît plus divertissant. Plus d’une dizaine d’adultes fabriquent et s’amusent avec des marionnettes. La formatrice, dans sa démarche a présenté une palette de marionnettes avec les différentes techniques de manipulation avant de s’atteler sur la confection de ces objets. « Aujourd’hui, on a entamé la confection de petites marionnettes à partir d’objets qui se trouvent dans l’environnement, dans notre entourage. Des marionnettes vulgarisées qui ne coûtent pas de l’argent et qui sont à la portée de tous », a-t-elle confié. Et d’avouer que les deux jours d’atelier lui ont révélé des talents et le bon niveau des 17 participants assidus.
Malick SAAGA depuis Accra
Kulture Kibaré
