Arts de la rue : 12 chargés de diffusion prêts à servir
La structure Arts, clowns, marionnettes et musiques dans nos rues (ACMUR), a organisé le 30 juillet 2022 à Ouagadougou, une cérémonie de clôture de son projet de développement « un nouveau modèle économique pour les arts de la rue en Afrique ». Elle s’est articulée autour de présentation des activités menées et de remise d’attestations aux participants de la formation des chargés de diffusion.
Démarré en août 2021, le projet intitulé « un nouveau modèle économique pour les arts de la rue en Afrique » a connu son épilogue le 30 juillet 2022. Selon Marcel Ouédraogo, administrateur du collectif Arts, clowns, marionnettes et musiques dans nos rues (ACMUR), il s’agit d’un projet de développement qui se repose sur le numérique et la digitalisation. Il s’est élaboré suivant quatre principaux volets. La première activité a consisté à former des chargés de diffusion. Ensuite, il a été question de former également des comédiens dans le but de créer un spectacle. La troisième activité s’est appesantie sur la création d’une plateforme ACMUR et enfin la création d’une agence de diffusion. Ladite agence est sensée chapeauter tout ce qui est diffusion des projets ACMUR.
Grâce aux partenaires financiers, entre autres, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), l’Union européenne dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC), Marcel Ouédraogo et ses collaborateurs ont pu réaliser leur projet. 12 chargés de diffusion ont pu être outillés pour mieux faire face aux marchés des arts.
Rita Nadine Compaoré est parmi les participants de la formation des chargés de diffusion. Communicatrice de formation, elle confie avoir y pris part pour maîtriser tous les outils et techniques en vue de faire valoir un artiste. « Pendant plus de dix ans, j’ai accompagné beaucoup d’acteurs culturels dans l’organisation de leur évènement culturel en terme de communication. J’ai remarqué que nos artistes ont du potentiel mais ils n’arrivent pas à le valoriser vraiment. Du coup, ils sont sous exploités, parce qu’on les fait prester sur des scènes de spectacle avec des cachets dérisoires. Quand j’ai entendu parler de ce projet, je me suis dit que ce serait une occasion de me former », a-t-elle expliqué. Qu’est-ce qu’un chargé de diffusion ? Quel rôle joue-t-il dans un contexte culturel ? Qui sont les potentiels partenaires qui peuvent faire vendre un artiste ? Comment est-ce qu’on se positionne pour décrocher des parts de marché ? Ce sont entre autres les modules développés, à en croire cette participante, et qui vont certainement lui permettre désormais de pouvoir booster des artistes.
Toujours dans le cadre de la mise en œuvre du projet, comme nous l’avons évoqué plus haut, une plateforme ACMUR a été créée, ou disons fait peau neuve. Arzoum Ilboudo, consultant en digitalisation, dit-il, s’est occupé de la conception du site. « Cette plateforme est une innovation de l’ACMUR, notamment la mise en place du mooc qui est la plateforme de formation en ligne et qui va permettre de diffuser les formations et rendre accessible plus de personnes en ligne », a-t-il laissé entendre. Le mooc est d’ailleurs l’une des particularités de la plateforme ACMUR. Dans le site, on y découvre les fenêtres « accueil », « le festival », « activités », « agence », « mooc » et « contact ». Chaque rubrique renseigne sur l’ACMUR et ses différents projets menés et à mener.
Après la présentation du site ACMUR, les participants ont été invités à recevoir leurs attestations de participation respectives.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré