Droit de suite : Le BBDA mène la réflexion sur sa mise en œuvre effective
Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) organise, du 24 au 26 mai 2022 à Ouagadougou, un atelier sur le droit de suite avec une vingtaine d’acteurs de la filière Art graphique et plastique (AGP). Il s’agira de mener la réflexion sur ce type de droit d’auteur afin de trouver les stratégies nécessaires pour sa mise en œuvre au Burkina Faso.
Le DG du BBDA, Samuel Garané (milieu) a officiellement ouvert les travaux
Le droit de suite est un droit qui profite essentiellement aux artistes de la filière Art graphique et plastique (AGP). Il s’agit d’un type de droit, selon le Directeur général du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), Samuel Garané qui permet au créateur d’une œuvre d’art graphique et plastique de profiter de toutes les transactions ou toute la suite qui résulte après la vente d’une œuvre à un marchand d’art. « Toutes les transactions qui vont découler de la vente de cette œuvre par la suite, l’auteur ou le créateur initial continue à bénéficier de droit », a-t-il expliqué.
Au Burkina Faso, une loi de 1999 avait déjà prévu le droit de suite et la loi 048 du 12 novembre 2019 portant propriété littéraire et artistique en avait fait autant. Cependant sa mise en œuvre n’est pas effective due à certaines difficultés liées, à en croire le DG du BBDA, à la structuration même de la filière des arts graphiques et plastiques et à la professionnalisation du marché des arts. C’est donc toute l’importance de ce présent atelier qui entend mener la réflexion sur la stratégie de la mise en œuvre du droit de suite.
Le BBDA a alors jugé utile, nécessaire et indispensable d’impliquer dans les échanges, une vingtaine d’acteurs des AGP afin qu’ensemble, ils s’accordent sur la notion de droit de suite.
Pour commencer, deux thèmes seront développés à ce premier jour d’atelier par le Service juridique et du contentieux du BBDA. Il s’agit de « la gestion collective des œuvres d’Art graphique et plastique (AGP) au BBDA et les innovations des dispositions légales sur le droit de suite » et aussi « le droit de suite et sa mise en œuvre au Burkina Faso ». Plusieurs autres aspects du droit de suite seront également abordés pendant ces jours de réflexion.
Participante, l’artiste peintre Marie Blanche Ouédraogo souhaiterait au terme des travaux, qu’il y ait des stratégies concrètes qui vont vraiment servir l’intérêt de tous.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
