Journée mondiale du conte : Toudeba Bobelle fait son show à Goethe Institut
Le Goethe Institut, Ouagadougou, a accueilli le spectacle de conte « un soir » dans la soirée du 19 mars 2022. L’artiste-comédien-conteur, Toudeba Bobelle et ses deux musiciens accompagnants ont tenu en haleine le public durant une cinquantaine de minutes à travers des comptines, des proverbes et des contes.
C’est dans le cadre de la journée mondiale du conte, célébrée chaque 20 mars que l’artiste-comédien-conteur, Toudeba Bobelle a initié cette soirée de conte en collaboration avec la Compagnie arts en intersection, le Goethe Institut, etc. Il est tout à fait judicieux, à l’entendre de donner de la voix au métier du conte qui a besoin d’être encore plus promu sous nos contrées. « Quand tu croises quelqu’un et tu lui parles de conte, il te fait comprendre qu’il connait bien cet art. Mais en réalité, il ne connait pas le conte en tant que spectacle ou en tant que profession. Et c’est à cette occasion, que j’ai trouvé juste de proposer un spectacle pour inviter le public et marquer d’une pierre blanche cette commémoration en tant que conteur », a expliqué Toudeba.
Tout conteur est porteur de message sur fond d’identité culturelle. Et notre conteur du soir ne déroge pas à cette règle. Dès son annonce sur la scène, Toudeba Bobelle est apparu avec ses musiciens, David Zoungrana et Marcel Balboné. Ils entonnèrent d’emblée un comptine et laissèrent entendre une série de proverbes, et le tout rythmé par une percussion (tchèma). Le conteur vêtu d’un pagne traditionnel Faso Dan Fani, au milieu de ses deux accompagnants transporte aussitôt les spectateurs dans son village natal. Le décor est planté. Toudeba Bobelle propose d’abord un show interactif avec le public. Il pose des devinettes, libres et aux hommes et femmes ancrés dans la tradition orale de réagir en proposant des réponses aux questions énigmatiques. C’est un exercice qui emballe, anime et amuse visiblement les spectateurs.
Tout conteur étant porteur de message, le conteur s’est alors appesanti sur des histoires dont la morale et l’enseignement portent sur le dialogue, le bienfait, l’égoïsme, etc. Toudeba Bobelle a conté des histoires sur le « maudit » et le « béni », sur l’argent, etc. Pour lui, c’est une façon d’interpeller les gens sur certaines valeurs qui pourraient largement contribuer à l’édification d’une nation prospère.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré