Crise de la société civile culturelle : Situation confuse

Crise de la société civile culturelle : Situation confuse

Dans une note publique du 17 mars 2022 sur les réseaux sociaux, la Confédération nationale de la culture (Cnc), organisation mère de la culture au Burkina Faso, a réitéré sa ferme conviction de son choix « arbitraire » sur le délégué Salif Sanfo (titulaire) et Augusta Palenfo (suppléante) devant la représenter à l’Assemblée législative de transition (ALT). Pourtant les signataires de l’« Appel de Wemtenga » l’avaient invitée à retirer les deux noms afin de désigner à nouveau de façon « collégiale », « consensuelle » « démocratique » et « inclusive » les représentants de la société civile culturelle.

A la date du 17 mars 2022, les déclarations des faitières du secteur culturel sur la désignation des représentants de la société civile culturelle à l’Assemblée législative de Transition (ALT) se sont multipliées. Après la note de la Confédération nationale de la culture (Cnc), ce fut la réaction de la Fédération des entreprises culturelles de communication et d’évènementiel de Sya (Fecesy).  Elle a  dans la foulée fait aussi une déclaration, mais pour se plier aux volontés de l’ « Appel de Wemtenga » de vouloir mettre en place un processus transparent et inclusif du choix des représentants des acteurs culturels à l’ALT. Les deux candidats proposés de la région des Hauts-Bassins sont donc connus. Il s’agit de Diafodé Alexandre Kaba Diakité et Djénéba Taoko/Konaté.

Diafodé Alexandre Kaba Diakité et Djénéba Taoko

C’est en principe, aujourd’hui 18 mars 2022, à Ouagadougou que l’« Appel de Wemtenga » selon son agenda, devrait procéder à la désignation des représentants du secteur culturel. La réunion aura-t-elle lieu ? Il semblerait selon un des signataires de l’« Appel de Wemtenga » qu’après la démarche vers quelques parties prenantes, c’est seulement les deux candidatures des Hauts-Bassins qui ont été enregistrées. Une rencontre est prévue ce jour, dans l’après-midi pour décider de la conduite à tenir.

Comme vous le constater visiblement, personne ne compte mettre de l’eau dans son vin et lâcher-prise. Les scènes sont désolantes au vu et au su de tous. Et le ridicule est devenu depuis lors l’étiquette de la société civile culturelle burkinabè. C’est dans cette atmosphère tendue, dégradante et confuse que naviguent les acteurs culturels depuis l’annonce de la désignation des représentants à l’ALT.

Dans tous les cas, la liste des candidatures pour le siège à l’ALT est close et notre confrère de l’Observateur Paalga dans sa parution du jour, s’interroge si les députés de la Transition ne sont-ils pas convoqués le lundi prochain ?

Dans ce tohu-bohu de plus en plus indécis, une catégorie d’acteurs culturels a préféré le silence radio, se taire. Depuis les agitations publiques, c’est motus bouche cousue. Quel avenir pour le monde culturel et artistique burkinabè ? Observons seulement ?

Malick SAAGA

Kulture Kibaré

CATEGORIES
MOTS-CLES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)