Industries créatives : S’adapter d’accord, qualité des contenus d’abord
Depuis quelques années, l’on assiste, de plus en plus, à la création de nombreuses chaînes de télé en Afrique et au Burkina Faso en particulier. Que dire de la croissance exponentielle de l’usage des supports mobiles ? Et comme on le sait, qui dit télévision ou téléphones portables évoque inévitablement un contenu.
Et, c’est ici qu’intervient la création. Les artistes sont des créateurs de contenus, les festivals produisent de contenus culturels, les chaînes de radio-télévision diffusent de contenus.
Alors, dans une ère, où les supports mobiles/plateformes numériques ont pignon sur rue, comment s’organise la vente des contenus culturels? Comment cette vente pourrait-elle évoluer? Comment va-t-elle être perçue ou intégrée dans la philosophie des sociétés de droits d’auteur… ?
Ce sont, entre autres, des questions auxquelles devront répondre les artistes, les journalistes, les entrepreneurs culturels, qui participent du 5 au 12 mars 2022, à Abidjan, en République de Côte d’ivoire, à la 12e édition du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA). D’où naturellement le choix, cette année, du thème retenu, « Les industries culturelles et créatives : le défi des contenus ».
Le MASA est donc à féliciter pour le choix de cette réflexion qui vient à point nommé, car, les professionnels des industries créatives sont indéniablement des acteurs majeurs dans l’économie de tout pays. Leur floraison témoigne de leur contribution de plus en plus importante dans la croissance économique. Les USA sont donc un exemple concret.
Cependant, une politique d’industrie créative n’a de sens et de portée qu’intégrée à une politique plus large d’innovation et d’adaptation du marché. Il faut impérativement intégrer des nouveaux modèles économiques en musique, en danse, en théâtre, etc.
En un mot comme en mille, les participants de la présente édition du MASA qui mèneront la réflexion devront garder à l’esprit une évidence : tout contenu n’a de sens que s’il est de qualité, innovant et innovateur dans cette nouvelle donne. La technologie étant presque quotidienne et les consommateurs, de plus en plus exigeants, ont donc une foultitude de choix rationnels à faire.
Pour de meilleurs contenus, il faut s’assurer, et nous insistons sur la qualité des produits afin de favoriser un environnement d’opportunités artistiques. C’est assez logique non ?
La créativité décrit, de manière générale, la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et mettre en œuvre un concept neuf, un objet nouveau.
La créativité peut être plus précisément, selon Wikipédia, définie comme « un processus psychologique ou psychosociologique par lequel un individu ou un groupe d’individus témoigne d’originalité dans la manière d’associer des choses, des idées, des situations et, par la publication du résultat concret de ce processus, change, modifie ou transforme la perception, l’usage ou la matérialité auprès d’un public donné ».
Tout est dit. Il reste à espérer que ce MASA saura mettre les bouchées doubles pour ne pas s’apparenter à une foire biennale ou une occasion de retrouvailles entre professionnels et amis. Il faut éviter que la montagne n’accouche d’une souris.
Car, ce sont l’avenir et la survie de nos industries créatives qui sont en jeu. Ce festival ouvrira donc le débat sur la question. Les participants exposeront leurs expériences sur le sujet et esquisseront des stratégies susceptibles d’aider les écrans et les salles du continent à relever le défi des contenus.
La Rédaction
