Violence faite aux femmes : De l’art pour libérer les victimes
La 3e édition du projet « Parole de cœur et du corps », s’est ouverte le 15 février 2022 au CDC La Termitière, à Ouagadougou. Initiée par l’Association Nonglom-Kuuni, l’activité qui regroupe une quinzaine de filles a pour but de lutter contre la violence faite aux femmes à travers l'art.
La violence faite aux femmes est un fait dans nos sociétés. Vivre avec une douleur n’est pas toujours évident, il faut se libérer et aller de l’avant. C’est dans cet entendement que l’Association Nonglom-Kuuni a initié le projet « Parole de cœur et du corps » pour permettre aux femmes victimes de violence ou pas de s’exprimer. Il s’agira d’un cadre culturel où les participantes échangeront à travers la danse, le théâtre, la photographie. L’idée est selon la Directrice artistique de l’Association Nonglom-Kuuni, Esther Tarbangdo d’arriver à aider la gent féminine à se libérer et à affronter la société.
C’est sous le thème : « Mémoire du corps de la femme » que se tient cette présente édition. Elle se déroulera du 15 février au 8 mars 2022 à Ouagadougou. Les activités s’articuleront autour de la danse contemporaine, la danse traditionnelle, la prise de parole et la technique de photographie. « On va travailler les corps, les amener à se libérer un peu et prendre les faiblesses pour en faire une force », a confié Esther Tarbangdo.
Pour le doyen de la danse au Burkina Faso, Lassann Congo, formateur sur ce projet, il sera question d’amener les participantes à « connaître les corps, à se surpasser, à se décomplexer, afin qu’elles puissent parler de leur vécu, de leur vie, de leur projet pour qu’ensemble on essaie de construire quelque chose ».
Isabelle Hounnon, comédienne et scénariste, participante à cette 3e édition, a apprécié l’initiative et compte se faire un réseau d’échange. « J’attends beaucoup de cette formation parce que je veux peaufiner ce que j’ai déjà appris et aussi me créer des contacts dans le domaine de l’art. J’aimerais également arriver à pouvoir maîtriser mon corps », a-t-elle confié.
Bernadette BATIENON (Collaboratrice)
Kulture Kibaré