Hommage au journaliste Brayak : Le studio de la radio Gambidi porte désormais son nom

Cela fait six (6) mois jour pour jour que le journaliste, Boureima Sawadogo affectueusement appelé Brayak, 33 ans, a été conduit à sa dernière demeure. Il avait succombé à ses blessures des suites d’un accident de circulation à Ouagadougou. Le jeune homme que parents, collègues, amis et connaissances continuent de déplorer la disparition, était pourtant le Directeur des programmes de Radio Gambidi entre 2016 et

Les trois piliers de l’espace culturel Gambidi ont tenu à rendre un vibrant hommage à travers une soirée spéciale

2021. Des vibrants hommages lui avaient été rendus en marge de la 18^e édition du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou, à travers un espace radio. Aussi la 5^e promotion des étudiants de l’Ecole Supérieure de Théâtre Jean Pierre Guingané (ESTJPG) s’est baptisée « promotion Boureima Sawadogo alias Brayak ». Seulement, ce n’était pas assez pour le Directeur Kira Claude Guingané et tout le personnel de l’espace culturel Gambidi. C’est alors qu’une soirée spéciale d’hommage a été organisée à la hauteur de la réputation du regretté Brayak avant l’entame de l’année 2022.

En effet, au cours de cette soirée, tous ceux qui ont côtoyé d’une manière ou d’une autre ont été invités sur la scène « Katibié » de l’espace culturel Gambidi à donner un témoignage. Certains ont proposé une vidéo et d’autres l’ont rendu sur place. C’était émouvant car les qualités, les bienfaits et éloges sur Brayak ne tarissaient point.

Kira Claude Guingané a chanté les éloges de Brayak qu’il considère comme membre de sa famille et non son employé

« Brayak avait la culture Gambidi, la culture de la maison. C’est-à-dire qu’il avait compris comment Gambidi existait et ce que Gambidi poursuivait comme objectif. Et ça c’est le plus important quand on veut s’engager à l’espace culturel Gambidi », a confié le Directeur de l’espace culturel Gambidi, Kira Claude Guingané. En décidant de confier les rênes de la radio Gambidi à Brayak qui était hésitant, le fils de l’illustre homme de théâtre Jean Pierre Guingané avait la ferme conviction que Brayak avait les capacités malgré son « inexpérience ». « Je pense que je ne me suis pas trompé parce qu’après il a été en capacité de penser la radio, d’avoir des idées, d’essayer des choses. Ce n’est pas nécessairement l’inexpérimenté qui peut faire ce travail mais surtout celui qui a compris pourquoi il est venu et qui a trouvé sa place à Gambidi », a laissé entendre fils Guingané.

C’est le même son de cloche chez le Directeur du FITMO, Docteur Hamadou Mandé. A l’en croire, à l’édition 2017 du FITMO Brayak s’était véritablement imposé comme responsable de la communication du FITMO en s’acquittant de toutes les tâches qui lui étaient confiées avec ce souci d’un travail fait à la perfection. « Pour l’édition 2021 que nous préparions, il a été le premier à produire son document de stratégie de communication pour le FITMO… Ce dossier a été l’un des schémas que nous avons utilisé pour pouvoir réussir l’édition 2021 qui pour nous était une façon de lui rendre hommage pour tout son investissement », a témoigné le Docteur Mandé. Il a invité les uns et les autres à faire l’effort afin de mieux profiter des enseignements Brayak. Il ne faudrait se laisser emporter les émotions seulement, de son avis.

Famille, amis, collègues et autres connaissances ont répondu présents

Abdoul Rasmané Sawadogo, représentant de la famille du défunt a été bref dans son intervention. Il a plutôt traduit sa reconnaissance et ses remerciements envers la « famille adoptive » de Brayak, c’est-à-dire le personnel de l’espace culturel Gambidi. « Nous avons constaté qu’avec l’espace culturel Gambidi, Brayak n’était pas un employé mais il était dans une famille. Aujourd’hui, nous sommes encore plus honorés par le studio qui porte son nom. C’est aussi l’occasion pour nous d’interpeller tous les employés de Gambidi d’être à l’image de Boureima Sawadogo dit Brayak. Etre à son image ici veut dire tout simplement, servir », a réagi le frère du défunt.

Tour à tour, collègues, amis, confrères se sont succédé sur la scène pour dire un mot. Mais, tous les témoignages ne pouvaient pas être recueillis bien évidemment. Ce qui est important c’est de garder soigneusement les enseignements d’un parent, collègue, amis, confrère qui est parti tôt. Brayak laisse derrière lui, une petite fille et une famille inconsolables.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré