FITMO/FAB 2021 : Restitution de l’atelier « Violences et alternatives »
La restitution de l’atelier de formation en théâtre sous le thème : « Violences et alternatives » est intervenue le 30 octobre 2021 à l’Espace culturel Gambidi, en marge de la 18e édition du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou/Festival des Arts du Burkina (FITMO/FAB). Plus d’une dizaine de participants ont pu développer leur potentiel artistique en théâtre grâce aux séances des deux formateurs haïtien et française.
L’atelier s’est ouvert le 26 octobre 2021 à l’Espace culturel Gambidi dans le cadre du FITMO/FAB 2021. Le thème a porté sur « Violences et alternatives ». Selon la formatrice française, Helisenne Lestringant le contenu de la formation s’est naturellement penché sur le thème. Elle, avec son coéquipier se sont attelés à réfléchir sur des exercices en rapport avec la violence et le théâtre. Les séances ont consisté, à partir de vécu de tout un chacun, sa perception, ses anecdotes sur la violence afin de les théâtraliser par des improvisations. A l’entendre, l’accent a été beaucoup mis sur la gestuelle et d’autres mouvements physiques. « On est passé par les moyens du théâtre pour essayer d’exprimer la violence. On a aussi réfléchi sur l’écart qu’il y avait entre la violence qu’on représente sur scène », a expliqué la jeune formatrice française. Elle est soutenue par son binôme le Haïtien Christolin Rodlin. Pour ce dernier, définir la violence et témoigner comment on la ressent ou la vit, a servi d’orientation pour proposer des exercices adaptés. « On a été très pratique. Ce n’était pas du tout théorique. Par exemple, aux premières heures, on a toujours débuté les séances avec des exercices de bases de théâtre comme l’échauffement », a-t-il soutenu.
Participant à cette formation de 5 jours, Brice Landry Kaboré, étudiant et slameur, a acquis de nouveaux outils et techniques pour mieux aborder le théâtre qui le passionne. « En résumé ce que j’ai pu apprendre, c’est d’abord de comprendre que l’art est quelque chose de très vaste. Ce sont nos pieds et nos mains qui nous permettent d’exprimer en fait ce qui ne peut pas être dit par la bouche. Nos membres nous permettent d’aller au-delà des limites de la parole. Je l’ai appris avec des exercices très intenses qui ont vraiment révélé la puissance de l’art », a-t-il apprécié. Il ambitionne capitaliser tout cela pour nourrir ses messages à travers la technique du corps notamment le théâtre. Quant à Sarah Promise Omer Agbidinoukoun, participante d’origine béninoise, cet atelier a permis de comprendre selon ses dires, « que dans la vie, il faut de l’art pour pouvoir passer les émotions ». L’attestation en poche, celle-ci espère bien s’en servir pour s’offrir d’autres opportunités et s’imposer un jour dans le théâtre.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré