FITMO/FAB 2021 : Des acclamations bien nourries pour Kalakuta Republik
Le Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou/Festival des Arts du Burkina (FITMO/FAB) bat son plein à l’Espace culturel Gambidi. Parmi les spectacles à l’affiche, figure Kalakuta Republik de la Compagnie Faso Danse Théâtre. C’est une nouvelle version de ce spectacle qui a été proposée par les jeunes danseurs de la première promotion de la formation, Ankata Next Generation de Bobo-Dioulasso. Au nombre de 11 sur scène, les protégés de Serge Aimé Coulibaly ont transporté les festivaliers dans l’univers de l'artiste nigérian engagé, Fela Kuti, père de l’afrobeat. C’était dans la soirée du 26 octobre 2021.
En trois ans de formation à Ankata, ces jeunes danseurs ont pu s’adapter dans Kalakuta Republik
La deuxième journée du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou/Festival des Arts du Burkina (FITMO/FAB) a mis la barre haut. Plus tôt dans la matinée, des experts et autres participants, autour du thème : « Arts et violences » ont mené la réflexion sur la relation arts et violences en vue de répondre aux crises, aux menaces, au grand banditisme, etc. dans nos sociétés actuelles. La pratique artistique pourrait pleinement jouer selon les panelistes du jour un rôle dans l’éradication de la violence. Et il faut noter qu’à cette table ronde, les participants étaient Burkinabè, Haïtiens, Maliens, Togolais, etc.
Peu après dans la soirée, les festivaliers ont été invités à suivre quelques spectacles. Kalakuta Republik était l’une des programmations très attendues de ce 26 octobre 2021. C’est une création de la Compagnie Faso Danse Théâtre de l’international danseur chorégraphe burkinabè, Serge Aimé Coulibaly. Le spectacle qui a été présenté est une nouvelle version de Kalakuta Republik. C’est la première promotion de la formation Ankata Next Generation qui l’a dansé.
Serge Aimé Coulibaly
Kalakuta Republik est un vibrant hommage à l’engagement de l’artiste nigérian, Fela Kuti. C’est un voyage dans son univers, son engagement, sa lutte, etc. « C’est inspiré de Fela Kuti qui a passé toute sa vie dans l’engagement, à mettre à nue les problèmes et les maux de la société, et à les combattre à travers la paix. Ça veut dire qu’on lutte dans la bonne humeur contre la corruption, la mal gouvernance, etc. », a expliqué Serge Aimé. C’est pour lui, une façon de rendre hommage aux artistes engagés en général et à Fela Kuti en particulier, et du même coup questionner la responsabilité de l’Homme dans sa vie d’aujourd’hui.
Le public est resté attentif jusqu’à la fin du spectcale
Dans la version originale créée en 2016, Serge Aimé y jouait. Il y avait plus de la maturité, plus d’engagement, plus d’expérience, plus de feu et plus d’énergie dans une autre dimension. La nouvelle version FITMO/FAB, n’en demeure pas moins avec ces jeunes danseurs du laboratoire de recherche en arts de la scène, Ankata. Le danseur chorégraphe, Kiki Jean Robert Koudogbo a assisté son mentor Serge Aimé Coulibaly dans Kalakuta Republik (nouvelle version). Selon son observation, ce spectacle que ses stagiaires ont offert relève du jamais-vu. « On a créé une pièce où il n’y a pas de règles. Vous constaterez par exemple que la première partie est jouée 45 minutes non-stop. C’est du jamais-vu. C’est nouveau. C’était pour nous de révolutionner la création contemporaine en elle-même », a-t-il confié.
Les festivaliers dès le début du spectacle n’avaient plus de place assise. A la fin, les acclamations étaient bien nourries. Au-delà de Kalakuta Republik, d’autres spectacles ont également garni la soirée. Un concert musical live avec Freeman Tapily a bouclé les shows du mardi. Les activités se poursuivent jusqu’au samedi 30 octobre prochain.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
