Le Général Koenou : Et s’il combinait ces trois procédés du comique en humour !

Le Général Koenou : Et s’il combinait ces trois procédés du comique en humour !

Nous l’avons découvert, il y a quelques mois, sur la scène du « Parlement du rire » sur Canal+. Il nous avait séduit par sa prestance, mais son visage semblait nouveau, du moins, pour certains d’entre nous. Pourtant, l’homme a un curriculum vitae assez fourni, en terme de parcours professionnel qu’artistique. Le Général Koenou, actuellement cadre A au ministère des Finances (MINEFID), puis que c’est de lui qu’il s’agit est bien un humoriste burkinabè qui a fait son entrée fulgurante dans l’humour en si peu de temps. Nous l’avons rencontré le 20 septembre 2021 à Ouagadougou et les échanges ont porté sur son parcours et des divers.

Le Général Koenou porte plusieurs casquettes

C’est peut-être un visage nouveau pour certains. Mais son parcours mérite qu’on en parle. Aimé Kassoum Koenou à l’Etat civil dit le Général Koenou, sans prétention aucune, n’était pourtant pas prédestiné à une carrière humoristique. Puisque son parcours professionnel vous le certifiera. Mais jusqu’où la passion peut-elle nous conduire ?

Rendez-vous compte que l’homme, à l’en croire, est titulaire d’un Master II en analyse des politiques économiques de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF). Administrateur des services financiers, ce cadre A chargé d’études au ministère des Finances (MINEFID) fut par ailleurs Directeur des Affaires financières de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE). Il totalise à ce jour selon toujours ses dires, plus de quinze (15) ans d’encadrement des ressources humaines avec les cadres de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP), etc.

Malgré ses occupations multiples, il se laisse emporter par le goût des arts dramatiques en 2019, période dans laquelle, il a véritablement posé les jalons d’une carrière nourrie.

L’entrée de l’humoriste burkinabè au Parlement du rire à Abidjan

Tout serait parti en 2019. Il a confié avoir été champion d’arts oratoires avec Toastmaster international. Aimé Kassoum Koenou ne se rendait plus compte de la trajectoire mirobolante qu’il venait d’enclencher. Les choses s’installeront trop vite. Entre mouvement associatif et les petites animations à l’occasion, il s’est vu propulser au-devant de la scène avec son émission télé intitulée « Détente politique », diffusée pendant la période électorale 2020 au Burkina Faso.

Le dynamisme d’un nouveau visage se dévoile. Le Général Koenou déterminé, élargit son champ d’exploration. Il assure la maîtrise de cérémonie dans les cérémonies officielles dont les dernières journées culturelles du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire, à Abidjan.

En humour, il est adoubé par Mamane qui l’invitera au « Parlement du rire » sur Canal+ en mai 2019. Ce fut un exploit, disons un déclic pour le Général Koenou, même si auparavant il avait déjà connu quelques succès sur des scènes d’humour au niveau national et sous régional.

Président-Fondateur-Trésorier du « Parti de la sincérité (PARSIN) », le Général Koenou, avec pour logo le billet de 10 000 FCFA, sa devise « se servir », son idiologie « faire la politique pour manger », a toutes les chances, si jamais il est déterminé, de se positionner dans le paysage humoristique africain en tant qu’humoriste satirique.

En combinant le procédé du comique de la satire avec celui de la situation et des mœurs, cela pourrait bien lui réussir, surtout qu’il est dans les secrets des dieux, puisque cadre de l’administration publique. Autrement dit, si le Général Koenou s’inscrit dans la caricature de l’actualité politique et administrative en convoquant chaque fois le contexte ou l’environnement avec les pratiques qui en découlent, il construira là, sans doute un fort personnage qu’il pourrait maîtriser à sa guise. Pour ce faire, il faut être artistiquement engagé et être encore plus déterminé.

Pour ce qui est de son actualité, il a en perspectives de monter au créneau avec des collègues artistes pour donner « plus de voix et de voie à la culture » à travers l’association « Vox Cultura ».

Malick SAAGA

Kulture Kibaré           

 

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