Faso Academy : Se réinventer ou disparaître

Faso Academy : Se réinventer ou disparaître

Autrefois véritable point d’attraction pendant les vacances scolaires, l’émission de téléréalité Faso Academy est devenue, depuis ces dernières années, l’ombre d’elle-même. Elle a perdu son lustre d’antan.

En plus d’être sans saveur, Faso Academy, et c’est un euphémisme, connaît une mauvaise passe sans précédent. Malheureusement, rien du côté des organisateurs ne laisse  présager un changement de situation où de lendemains qui chantent. Toutes les éditions de Faso Academy se tiennent et se ressemblent, ternes, mornes, pire ennuyeuses. Qu’est ce qui explique cette situation de manque d’engouement d’année en année ?

Paradoxalement, des émissions de téléréalité du même genre marchent et continuent de drainer des millions de téléspectateurs. C’est le cas, entre autres, de The Voice, Star Academy,  Samedi soir, on chante et Stars à domicile. Ce qui signifie que la formule (prestation, appréciation d’un jury et/ou du public) est toujours gagnante. Le problème, à Faso Academy, c’est le manque d’imagination, ou disons de créativité d’une édition à une autre, il y a également l’incompétence notoire parfois du jury, le choix impertinent de certaines chansons imposées, etc.

La Télévision nationale et tous les acteurs qui gravitent autour de cette émission doivent procéder sans faux fuyants à une introspection pour ne pas dire à une autocritique sans complaisance aucune. Car, il ne faut pas se voiler la face, Faso Academy a plus que besoin d’être redynamisée. Mieux, cette émission de téléréalité a urgemment besoin d’être réinventée.

On peut vouloir tendre la perche à une nouvelle génération de faire ses preuves pour cette redynamisation, mais il serait aussi intelligible d’éviter d’aller trop vite en besogne en laissant complètement la place à des jeunes animateurs (trices) ou présentateurs (trices) inexpérimentés (es) ou encore à un jury pantin. 

Il est peut-être sage  de suspendre Faso Academy pendant quelques années avant de rebooter avec plus d’enthousiasme. Aucun sacrifice n’est de trop, si vraiment la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et ses partenaires souhaitent proposer une  émission de qualité aux téléspectateurs burkinabè et du monde entier. Eh oui, n’oublions pas que notre Télévision nationale est sur satellite via la Télévision terrestre numérique (TNT) et les chaînes cryptées.

Il ne s’agira peut être pas pour les organisateurs de nous proposer des « Assises nationales » de Faso Academy, mais la démarche ou le schéma de cette remise en cause générale devra tout de même s’en approcher. Le diagnostic devra cependant être précédé d’un sondage ou de consultations auprès des producteurs privés avertis, des journalistes  spécialistes, et sans oublier le public.

Aussi, l’une des solutions consistera certainement à s’inspirer des émissions à succès citées un peu plus haut et les réadapter à notre contexte. Inspirer ne veut donc pas dire copier. Il n’y a pas de mal à exploiter la démarche gagnante des autres émissions de téléréalité qui sont nées avant Faso Academy et qui continuent de susciter l’agréable envie de suivre. Il faut une mue révolutionnaire de Faso Academy.

Les organisateurs ne doivent pas lésiner sur les moyens. C’est la deuxième quête après bien sûr l’idée. Un évènement comme Faso Academy nécessite d’investir d’importants moyens financiers, techniques et logistiques.

En effet, pour attirer les partenaires et les sponsors sérieux, il faut que la téléréalité intéresse davantage et crée de plus en plus de l’audience et de l’engouement.

Une chose est sûre, aucun investisseur digne de ce nom n’acceptera  d’injecter des fonds dans un projet moribond voire obsolète. Alors Messieurs les organisateurs, le temps est venu de sortir de cette léthargie et de vous remuer les méninges pour trouver le véritable remède à cette longue et insupportable agonie de Faso Academy.

La Rédaction

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