Campagne de sensibilisation sur le Droit d’auteur : Gaoua prête une oreille attentive
Le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), a ouvert sa vaste campagne nationale de sensibilisation sur le droit d’auteur, le 22 mai 2021. Pour commencer, des agents du BBDA avec l’aide des volontaires et d'une ambassadrice du droit d'auteur, ont exploré la ville de Gaoua afin d’identifier et de sensibiliser les parties prenantes. Ces visites de proximité avec les journalistes ont permis de toucher du doigt la réalité du terrain.
Une équipe du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) avec le soutien des volontaires du Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB) et de l’ambassadrice du droit d’auteur, Augusta Palenfo, ont sillonné la cité du Bafuji pour identifier et sensibiliser les parties prenantes du droit d’auteur. Cette activité s’inscrit dans le cadre du traditionnel « Mois du BBDA », mais dans un format plus large, c’est-à-dire la vaste campagne de sensibilisation sur le droit d’auteur et les nouvelles réformes opérées, du 22 mai au 19 juin 2021 dans huit régions.
En commençant par la ville de Gaoua, le BBDA entend naturellement semer la graine d’une bonne culture du droit d’auteur afin d’amener les tenanciers dubitatifs de bars, maquis, buvettes, boîtes de nuit et autres espaces récréatifs exploitant des œuvres d’artistes à s’acquitter de façon évidente et intelligible. Car, Gaoua, à entendre la Directrice régionale de l’Ouest du BBDA, Minata Soma, bon nombre d’utilisateurs d’œuvres ont toujours été réticents quant au paiement de la redevance du droit d’auteur. A préciser que la redevance n’est pas une taxe, c’est juste un droit qui revient à l’artiste afin de lui permettre de vivre du fruit de sa création pour mieux s’épanouir.
A ce premier jour de prospection et d’identification de nouveaux utilisateurs, les journalistes ont pu confirmer l’observation de Madame Soma. Sur trois utilisateurs d’œuvres visités, l’approche a été la même. Les volontaires en ligne de mire sous l’œil observateur des techniciens du BBDA procèdaient toujours gentiment par une présentation du BBDA et ses missions sans perdre de vue les devoirs des utilisateurs d’œuvres. Après les échanges avec les trois hôtes du jour prêtant l’oreille attentive (de nouveaux utilisateurs), tous se sont alors laissés convaincre pour l’acquittement de la redevance du droit d’auteur. Séance tenante, ils ont pris l’engagement de reverser désormais les droits des artistes qu’ils exploitent dans leurs espaces.
La campagne va se poursuivre dans plusieurs autres localités du Burkina Faso jusqu’au 19 juin prochain avec le même engagement : la sensibilisation des parties prenantes du droit d’auteur sur le devoir des utilisateurs d’œuvres et les nouvelles réformes opérées ses dernières années au BBDA.
Dans cette dynamique, le Directeur général, Wahabou Bara et toute son armée d’agents avec l’appui des volontaires et des ambassadeurs du droit d’auteur, vont poursuivre naturellement la sensibilisation sur la loi n°048-2019/AN et ses décrets d’application. L’équipe-terrain va également informer sur le nouveau règlement de répartition adopté le 8 octobre 2020, dans l’optique de permettre aux créateurs adhérents de pouvoir se l’approprié.
Au cours de cette campagne de sensibilisation, le BBDA grâce à son partenaire, la BRAKINA/SODIBO entreprend d’élargir l’assiette de la recette des droits d’auteurs en collectant les fonds issues de la consommation de la Brakina pour alimenter davantage le Fonds de promotion culturelle (FPC).
En rappel, le « Mois du BBDA » est organisé en partenariat avec la BRAKINA/SODIBO. C’est une initiative pour sensibiliser les tenanciers, les gérants et les clients de bars, les buvettes et les night-clubs. Il consiste à échanger directement avec ces potentiels utilisateurs d’œuvres des artistes sur le bienfondé du paiement des redevances du droit d’auteur. Cette année 2021, ce grand format, au-delà du « Mois du BBDA », cherche à tendre véritablement vers une culture du droit d’auteur au Burkina Faso d’où l’intérêt de ces multiples activités annoncées (concert, animations maquis, visite des autorités, atelier d’échanges, etc.).
Malick SAAGA