« Concours deux meilleurs scénarios de court-métrage » : La lauréate, Floriane Zoundi en tournage
Au « Concours deux meilleurs scénarios de court-métrage », l’opératrice de prise de vue, Floriane Zoundi, qui a désormais opté pour la réalisation et la scénarisation, a été lauréate. Elle a alors, sous la houlette de son producteur, Adama Rouamba entamé le tournage de son court-métrage, provisoirement intitulé « Résilience ». Les hommes et femmes de médias burkinabè se sont invités à une séquence de tournage, le 7 avril 2021 dans la commune rurale de Saaba, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou.
Camera à l’œil, assis sur un tabouret coulissant sur un travelling (rails de tournage), Constant P. Ouédraogo, le chef opérateur est concentré. A côté, un perchman est soutenu derrière lui par un ingénier de son. Ils suivent attentivement le geste du « botaniste », rôle qu’incarne le comédien, Noël Minoungou, acteur principal du film. Silence, ça tourne, sous la direction de l’émérite réalisateur, Adama Rouamba et de Floriane Zoundi, réalisatrice du court-métrage en tournage. A en croire cette dernière, la séquence dont les hommes et femmes de médias ont été témoins, dépeint le terrorisme et son impact sur la communauté civile. « Le film traite d’un sujet d’actualité qui est le terrorisme. C’est un peu la conséquence de tout ce qui est vu comme attentat terroriste sur des citoyens lambda, qui n’ont pourtant rien à avoir avec l’armée », a expliqué la cheffe opératrice de prise de vue qui fait son baptême de feu professionnel dans la réalisation avec ce film de 10 minutes.
Le producteur de « Résilience », l’intitulé donc de ce court-métrage est Adama Rouamba. Il assure également la direction artistique. « J’ai décidé de l’encadrer du début jusqu’à la fin afin d’avoir un produit assez potable et assez digne de représenter le Burkina Faso ». Selon le réalisateur de la « Forêt de Niolo », prix du meilleur scénario au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), ce coup de pouce est un geste qui vise à rehausser le niveau des jeunes réalisateurs burkinabè. « Notre cinéma a baissé de niveau. On ne sait pas aujourd’hui, sur quelle base nos jeunes travaillent. Alors que, qui dit court-métrage dit l’antichambre de long-métrage. Les jeunes sautent du court-métrage au long-métrage alors qu’ils ne maîtrisent pas les abc, ni de la scénarisation ni la direction d’acteur, aucune notion dans ce domaine », a constaté Adama Rouamba. C’est dans un tel contexte que le « concours deux meilleurs scénarios de court-métrage » a été initié par sa structure, Films 21 en collaboration avec une production française, afin d’accompagner deux meilleurs courts-métrages. Sur les 17 candidatures, le projet de Floriane Zoundi a paru le plus séduisant. « Après lecture, Floriane Zoundi est arrivée en tête. On a essayé en tant que producteur de trouver des financements pour accompagner son projet », a confié M. Rouamba. Et grâce au financement de 16 millions FCFA du Gouvernement burkinabè à travers le Fonds Covid-19, géré en partie par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), le tournage de « Résilience » a pu démarrer, il y a trois jours.
Le Directeur général du FDCT, Alphonse Tougouma découvrait la séquence du tournage dans la commune rurale de Saaba, au même moment que les hommes de médias. Il a fait remarquer que le projet a retenu l’attention de son institution et le soutenir était une évidence. « Nous sommes très heureux de savoir aujourd’hui que le projet est porté en tournage. Dans la commande, on ne s’attendait pas à ce qu’ils arrivent jusqu’à ce niveau », s’est-il réjoui.
« Résilience » sera peut-être fin prêt dans deux ou trois mois, foi du producteur, Adama Rouamba.
Malick SAAGA