7e art : Réveil Productions renforce les capacités de jeunes aspirants scénaristes
Initiée par la structure Réveil Productions avec aussi le soutien du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), la formation en écriture de scénario d’une bible de série télé a connu son épilogue, le 15 mars 2021 à Ouagadougou. Plusieurs amateurs ont pu renforcer leurs capacités en écriture de scénario grâce à l'engagement d’un grand nom du cinéma burkinabè, Noraogo Sawadogo.
Le processus de création d’une œuvre cinématographique ou d’une série télé, suit un circuit logique dont la phase scénario. En initiant la formation en écriture de scénario d’une bible de série télé, l’émérite scénariste burkinabè, Noraogo Sawadogo, par ailleurs responsable de la structure, Réveil Productions, entend semer la bonne graine de la relève du 7e art burkinabè notamment dans l’écriture de scénario. « Dans le cadre de cette volonté de former la relève en ce qui concerne l’écriture du scénario, nous avons initié un projet qui, au départ se donnait pour objectif de regarder dans les 13 régions du Burkina Faso, pour essayer d’intéresser ceux qui aiment le cinéma, à connaître donc ce que sait que le scénariste, quel est son travail sur un film? Et aussi de voir s’il y a des vocations qui pourront naître à partir de cette formation ? », a expliqué celui-ci.
Quand les participants suivent attentivement leur formateur M. Kwéné
D’après Noraogo Sawadogo, Réveil Productions a lancé un appel à candidature afin de retenir un certain nombre d’amateurs en écriture de scénario. A l’en croire toujours, il y avait une quarantaine de candidats dont une trentaine sélectionnées. L’objectif, dit-il, c’est non seulement de transmettre à ces jeunes quelques notions de bases en écriture de scénario mais également de créer une bible de série télé.
Les formateurs ont alors, du 9 au 15 mars 2021, amené les participants à découvrir tout le processus de l’écriture de scénario. « Ils ont compris que ce n’est pas au hasard qu’on écrit, que cela répond à une approche à la fois structurelle, artistique et également personnelle », a indiqué Noraogo Sawadogo.
Le Directeur des affaires juridiques et contentieux du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), Herman Kwéné était aussi formateur. C’est un scénariste d’où sa sollicitation à partager ses connaissances aux aspirants scénaristes. « Je me suis appesanti sur le travail créatif d’un auteur qui est la conception d’une histoire. Comment est-ce qu’on conçoit une histoire ? Il faut partir des personnages, définir leur besoin leur objectif, et se poser la question pourquoi est-ce que ces personnages veulent la chose qu’ils cherchent ? Et trouver naturellement des gens qui vont les en empêcher, ce que nous appelons des antagonistes, et dire pourquoi est-ce que c’est important pour eux d’aller à cette quête, et quelles sont les conséquences par rapport à ce qui va advenir comme résultat? On a d’abord fait ce travail et après, il a fallu leur présenter ce que c’est qu’une bible télé qui part du concept jusqu’à l’épisode pilote », a confié M. Kwéné.
Noraogo Sawadogo, initiateur de la formation suit attentivement la restitution
Béatrice Kaboré est l’une des participants. Etudiante en faculté de droit, a-t-elle informé, elle vient de faire ses premiers pas en écriture de scénario à travers cette formation. « On a eu à beaucoup discuter sur les notions de personnages complexes, l’intrigue, les tensions dramatiques, etc. Cette formation a encore augmenté ma motivation et ce qu’on a reçu ici, ce sont vraiment les bases qui nous conduiront à la recherche », a soutenu la jeune dame.
Quant à Désiré Yameogo, un comédien bien connu des écrans burkinabè, aussi participant, cette formation lui a fourni des outils pour aborder l’écriture de scénario. « Je pense que du point de vue de mes passions, ça peut vraiment me motiver. Au jour où je vous dis, la formation a été claire, on a dit qu’on nous a donnés les rudiments pour comprendre comment on prend en main l’écriture d’un scénario? Et que c’est un travail qui demande du temps, de la vocation, de la passion. On ne devient pas scénariste parce qu’on veut devenir. Donc moi, bien sûr que j’ai très envie d’écrire des scénarii mais je sais que je devrais encore et encore m’entrainer comme on répète la gamme, aux côtés de personnes expérimentées jusqu’à être en mesure de pouvoir maîtriser les rudiments techniques pour démarrer l’écriture d’un scénario », a laissé entendre l’aspirant scénariste M. Yameogo.
A cette dernière journée de la formation, les participants ont présenté des exercices pratiques qui ont fait l’objet de correction. Après les échanges, chacun a reçu une attestation de participation.
Pour l’initiateur du projet, Noraogo Sawadogo, il y a une seconde phase en perspective qui consistera à retenir certains de ces participants pour sortir quelque chose de concret.
Ram OUEDRAOGO
