Report du FESPACO : Et si les vraies raisons étaient ailleurs …

Report du FESPACO : Et si les vraies raisons étaient ailleurs …

En raison de la persistance de la maladie à Coronavirus au plan national, le Gouvernement a décidé du report de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), initialement prévue du 27 février au 6 mars 2021.

Comme l’a relevé le Délégué général de cette biennale, Moussa Alex Sawadogo, lors d’une interview accordée au quotidien d’Etat Sidwaya (Cf. Sidwaya N°9320 du lundi 1er  février 2021), il s’agit de ne pas mettre en danger la santé des Burkinabè, et des cinéphiles et des professionnels du cinéma en particulier.

Cette décision des plus hautes autorités burkinabè est approuvée par certains au regard des dégâts que cette pandémie occasionne au plan sanitaire, et économique dans la quasi-totalité des pays du monde entier. Le 7e art burkinabè et africain paie ainsi un lourd tribut à cause de la Covid-19.

Outre l’ensemble des acteurs du secteur, cette annulation ou si vous voulez ce report de la 27e édition du FESPACO provoque un véritable manque à gagner chez une pléthore d’acteurs de premier plan. Nous voulons parler bien évidemment des acteurs et réalisateurs qui ont déjà bouclé leur production, ou qui étaient en phase de post-production. Et quid des responsables d’établissements hôteliers et de restauration qui comptaient sur la tenue, cette année, du FESPACO pour remonter la pente après la sévère débâcle économique enregistrée l’année dernière à cause de cette même maladie ? Quant aux cinéphiles du Burkina Faso, du continent et du monde entier, ils devront, en lieu et place des belles productions cinématographiques de la biennale du cinéma africain,  regarder avec courage et surtout, un autre film, cette fois-ci, d’horreur et cauchemardesque, intitulé « Report du FESPACO ».

Dans ledit entretien (https://www.sidwaya.info/blog/2021/01/31/moussa-alex-sawadogo-dg-du-fespaco-le-cinema-paie-un-lourd-tribut-a-cause-du-coronavirus/), le Délégué général du FESAPCO a avancé le dernier trimestre de l’année 2021 comme période de la probable tenue du 27e rendez-vous de la fête du cinéma africain. Coup de bluff ou véritable annonce ?

Malheureusement, le Diable, comme on le dit couramment, se trouve dans les détails. Est-il possible d’organiser le FESPACO d’ici 6 à 8 mois, au regard de la situation sanitaire actuelle ? Le Coronavirus aura-t-il disparu ou éradiqué entre octobre et décembre 2021 ?

L’on a beau avoir confiance en  la recherche, la science ou la médecine, cela ne relève pas du domaine du possible. Ce n’est pas du pessimisme. Soyons rationnels et réalistes ! Si des mesures drastiques seront prises pour le respect des mesures barrières lors du FESPACO 2021 qui se tiendra dans le dernier trimestre de l’année, pourquoi l’avoir donc reporté ? Il aurait simplement fallu l’organiser en exhortant les festivaliers au strict respect des mesures barrières.

C’est dire donc que la Covid-19 s’était donnée des congés pendant la période électorale avec tous ces rassemblements de masse en novembre 2020 et n’attendait que la 27e édition du FESPACO en fin février 2021 pour refaire surface. Drôle non ?

La raison Covid-19 du report ne donne-t-il  pas  de l’eau au moulin des contempteurs ou une raison de plus à ceux-là qui brandissent plutôt des difficultés techniques ? Mieux ne s’agit-il pas plutôt dans ce report, d’une absence de financement des traditionnels partenaires techniques et financiers, ces derniers étant frileux à délier les cordons de la bourse dans le contexte actuel ?

Qu’a cela ne tienne, la plupart des acteurs issus du milieu de la presse nationale estiment que le prétexte du Covid-19 ne tient aucunement la route. En réalité, ce report cache, jusqu’à preuve du contraire des non-dits. Mais qui, étant dans les secrets des dieux, pour nous le révéler ?

La Rédaction

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