Promotion culturelle identitaire : Le quota de diffusion s’impose

Promotion culturelle identitaire : Le quota de diffusion s’impose

Tout produit artistique est le reflet d’une culture. Les œuvres architecturales, graphiques, sculpturales, musicales, etc. expriment le plus souvent, sinon toujours, l’identité d’une société donnée. Elles révèlent donc le visage des individus qui les créent.

Dans le rouage du 4e art, certaines  œuvres déversées sur le marché bien qu’elles restent des créations assez originales ne traduisent toujours pas les valeurs acquises. En lieu et place de la promotion et de la valorisation de son propre patrimoine identitaire, ce sont plutôt des valeurs d’ailleurs qui sont promues. L’artiste doit-il se limiter dans sa création? L’artiste doit-il rester dans le folklore?

Il est bien évident que l’esprit ne se fixe aucune limite dans la création. L’artiste ne doit pas d’ailleurs s’inscrire dans un champ limité non plus. Et ce n’est pas notre prétention. Mais si nos œuvres véhiculent des identités d’ailleurs n’est-il pas judicieux de se questionner sur quel socle culturel allons nous, nous développer? En matière de promotion culturelle, nos élites politiques sont en ligne de mire. Les décisions qu’elles prennent devraient guider le comportement des acteurs culturels. Quels constats?

Si nos médias, véritables instruments de propagande, deviennent les canaux appropriés de promotion des symboliques étrangères, que pouvons nous brandir dans les concerts des nations? Les décideurs politiques et les acteurs culturels sont-ils bien conscients? Cette attitude recentre alors le débat sur le quota de diffusion de la musique identitaire burkinabè dans les médias. En la matière, des pays comme le Ghana, le Nigéria, la Chine, les USA ont réussi leur politique culturelle. C’est pourquoi, ces Etats ont fini par imposer au monde leur culture.  

Il est vrai que l’esprit ne doit pas se renfermer dans la création artistique, mais chaque société doit être en mesure de chanter, danser, jouer, s’amuser aux rythmes de ses valeurs. Cette génération actuelle doit conjuguer l’art sur un fond identitaire intrinsèque.

Le constat est loin d’être reluisant sur le marché discographique qui dispose d’une pléthore de hits urbains sans fond identitaire. La balance culturelle est pesante. A nos artistes, véritables ambassadeurs culturels de nous hisser au sommet. Car le développement d’un pays, même dit pauvre, a une essence culturelle.

La Rédaction

CATEGORIES
MOTS-CLES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)