Sensibilisation contre le coronavirus : L’artiste serait plus utile dans l’anticipation des catastrophes

Sensibilisation contre le coronavirus : L’artiste serait plus utile dans l’anticipation des catastrophes

Nous assistons à des vacances forcées dans plusieurs secteurs d’activités partout dans le monde depuis l’apparition du coronavirus. Le Burkina Faso n’est pas en reste. Ses professionnels libéraux et/ou salariés du domaine des arts et de la culture, malgré le chômage technique s’érigent en sensibilisateurs contre la propagation du mal. C’est dire que la responsabilité sociale du créateur est donc engagée dans la lutte contre cette pandémie du coronavirus.

Le rôle de l’artiste dans une société nous semble plus utile que ce que nous constations dans la communauté artistique burkinabé. Son engagement doit s’affirmer par la pertinence de sa création, ses interpellations mais et surtout le sens d’anticipation.

Une perception lucide, en plus de l’esthétique et de l’imagination poussée pourraient aider à prévenir des catastrophes naturelles, politiques, économiques, socioculturelles, etc. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’artiste visionnaire, qui conjugue son art dans l’utile.

Bob Marley a chanté, Africa unite, il y a des dizaines d’années. Une chanson qui invite les élites africaines à l’unité africaine. Un message utile toujours d’actualité et qui propose clairement la voie du développement à l’Afrique.

A travers la littérature, Victor Hugo avait prédit l’incendie de la cathédrale Notre dame de Paris avec son roman, Notre dame de Paris publié en 1830.

En théâtre, le dramaturge burkinabé, Prosper Kompaoré avait prédit la révolution d’Aout 1983 avec sa pièce, Les voix du silence, publiée en 1981.

Cette capacité artistique de lire les signes et mener une analyse profonde afin d’attirer l’attention des élites politiques et des populations est aussi le rôle de l’artiste.

Mais l’évidence au Burkina est que l’absence de la créativité artistique conduit le plus souvent à des concepts lestes et stériles dans la sphère musicale. Toute l’énergie créative est concentrée sur une homophonie instantanée. Ceci nous met dans une situation de médecin après la mort ou de sensibilisation à vue. Les très prochaines catastrophes nous reprendront aux talons. Alors quel est le véritable rôle de l’artiste ?

Ce flot de sensibilisation artistique devrait tourner le curseur sur une résolution plutôt qu’une explication de la pandémie. Des artistes, on en constate, expliquent que le coronavirus tue, que c’est une maladie grave, etc. Une évidence. Il ne faut pas chanter pour chanter. D’ailleurs, tout le monde n’est pas obligé de reprendre en chœur que le coronavirus tue.

La contribution de l’artiste doit prévenir ou alerter, anticiper pour minimiser et surtout tresser le moral afin de surmonter le mal.

La Rédaction

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