Culture, arts et tourisme : Bilan de la gestion 2019
Le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), a organisé une rencontre avec la presse, le 14 février 2020 à Bobo-Dioulasso pour dresser le bilan de sa gestion de l’année 2019. De la culture aux arts en passant par le tourisme, le chef du département, Abdoul Karim Sango a saisi l’occasion pour complimenter les réalisations et autres défis relevés au cours de 2019 et aussi dévoiler les perspectives majeures de 2020.
C’est dans la Maison de la Culture Mgr Anselme Titianma Sanon, dans la cité de Sya que le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), Abdoul Karim Sango a présenté son bilan 2019. Depuis deux ans, qu’il est à la tête du département, il s’est toujours senti redevable à l’opinion en se prêtant chaque fois à ce traditionnel exercice avec la presse. Et quoi de plus normal que la ville de Bobo-Dioulasso, capitale culturelle bu Burkina Faso par essence pour abriter cette activité-bilan! Alors, pendant plus de deux heures, le ministre s’est livré à un véritable talk-show.
Sango s’est réjoui de la victoire du Burkina à Bakou (Azerbandjan) avec l’inscription des sites de métallurgie ancienne du fer au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2019. Aussi, le classement de 1679 nouveaux biens meubles dans les registres d’inventaire des musées l’organisation des conférences régionales pour la diffusion des résultats du colloque de Dori sur la contribution de la culture à la prévention de lutte contre l’extrémisme violent et l’installation du comité devant travailler sur le retour des biens culturels se trouvant dans les institutions patrimoniales françaises, sont autant de résultats engrangés.
Toujours en terme de pari gagné, l’organisation du cinquantenaire du FESPACO, a selon le ministre, été une réussite. Il a salué la participation significative des œuvres burkinabè avec 22 films sur les 165 films sélectionnés. « Cette cérémonie a révélé la force de notre diplomatie culturelle », a-t-il relevé.
Le financement des œuvres sous forme de subvention à travers le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et/ou le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) ou encore le Fonds de téléphonie mobile, a permis d’améliorer les conditions de vie de certains acteurs culturels. Toute chose que le ministre a appréciée et encouragée.
Tourisme, un pôle de croissance économique malgré tout
Malgré le contexte sécuritaire difficile, le ministre a applaudi le bilan de sa gestion 2019 dans le domaine touristique. La menace étant réelle au risque de mettre à tapis les activités touristiques, le secteur de l’hôtellerie a enregistré une croissance relative. « Alors que le nombre de touristes était de 540 390 en 2018, il est passé à 572 070 en 2019, soit un taux de 5,9%. S’agissant de façon particulière des arrivées de touristes récepteurs, le taux de croissance, même s’il est faible n’en demeure pas moins positif, il est estimé à 0,01% », voici indiqué-là M. Sango. Et de poursuivre que le secteur a connu un bond avec l’initiative de son département de développer le tourisme interne, qui d’ailleurs est passé de 395 898 touristes internes en 2018 à 427 570 en 2019.
Plusieurs actions ont également été menées notamment la réduction des chambres d’hôtels pendant les vacances, l’accompagnement de certaines initiatives privées en vue de mieux redynamiser le tourisme au Burkina Faso.
Cependant, le ministre n’a pas manqué de rappeler que bien que ces réalisations soient satisfaisantes, il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Il s’est alors projeté sur 2020.
Les perspectives 2020 s’orientent vers une véritable promotion du secteur par la mise en œuvre de la stratégie marketing de l’ONTB. De plus, multiplier le plaidoyer pour le mécanisme de facilitation d’accès au visa ; l’amélioration de la qualité des services touristiques par le renforcement des services touristiques ; la promotion de entrepreneuriat et de l’industrie touristique, entrent dans les défis 2020. L’organisation de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui s’annonce du 28 mars au 4 avril prochain avec le Mali comme pays d’invité d’honneur paraît un défi. En addition, la réalisation de plateforme numérique de diffusion de la musique burkinabè ; la poursuite de plaidoyer auprès du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation pour l’introduction de modules d’enseignement consacrés aux arts et à la culture ; la réalisation du plan architectural de la cité des artistes de Bobo-Dioulasso et éventuellement la pose de la première pierre ; la construction du nouveau siège du FESPACO sont entre autres les grands chantiers à l’horizon 2020.
Malick SAAGA