RDA 2019 : Fin des activités sur une note de satisfaction

RDA 2019 : Fin des activités sur une note de satisfaction

Les lampions de la Rentrée du Droit d’Auteur (RDA) 2019 se sont éteints dans la soirée du 25 octobre 2019 par la célébration des meilleurs créateurs, utilisateurs et autres collaborateurs du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA). Mais, plus tôt dans la matinée les participants de cette quatrième édition ont épilogué sur les différentes thématiques en proposant des pistes de solutions.

« Droit d’auteur et valorisation des contenus nationaux », c’est sur ce thème que l’édition  2019 de la Rentrée du Droit d’Auteur (RDA) s’est appesantie. Plus de 50  participants venus du Bénin, Mali, Niger, Côte d’Ivoire, France, Sénégal ont largement partagé les compétences avec pour seul leitmotiv, promouvoir davantage le droit d’auteur en fédérant les compétences. Ils se sont penchés sur la valorisation des contenus nationaux, c’est-à-dire, les œuvres d’expressions nationales et africaines.

Au cours des échanges

Alors, ce qu’il faut retenir des discussions est que, lorsqu’on parle des contenus nationaux, on parle des œuvres qui touchent à la création de l’esprit, à en croire le Directeur général du BBDA, Wahabou Bara. Il affirme aussi que ces œuvres sont l’apanage des titulaires de droit. Elles véhiculent des identités des sociétés et contribuent à façonner l’imaginaire, lequel imaginaire est pris en otage depuis le basculement du numérique par une floraison de contenus et des comportements aux antipodes des valeurs endogènes. Il fallait donc imposer, dit-il, une résistance intelligente en suscitant auprès des créateurs des contenus diversifiés et surtout qui parlent aux africains pour rivaliser avec les géants du numérique.

Pour ce faire, le vice-président du Conseil supérieur de la communication burkinabè, Aziz Bamogo, panéliste du jour, a proposé que les Etats africains trouvent la bonne formule qui amène les chaînes étrangères à financer les productions audiovisuelles nationales. Aussi une taxe aux publicités que les sociétés nationales font sur les chaînes internationales serait, selon lui, indispensable et même nécessaire. C’est à ce niveau qu’il perçoit les enjeux et les défis aussi intéressants dans un tel écosystème africain dicté par la loi du numérique.

Pourtant, a encouragé Akotchayé Okio, chargé de développement à la SACEM, le numérique représente une vraie opportunité pour la création africaine. « Le numérique permet à moindre coût par rapport à toute la machinerie qu’il fallait mettre en place pour promouvoir une œuvre, de toucher l’internationale et d’avoir de la visibilité afin de créer un modèle économique. Donc visibilité et viabilité économique. Pourquoi ? Parce que de sa chambre quasiment avec tout ce qui est musique assistée par ordinateur, on est en mesure de créer du contenu qui en quelques clics peut se retrouver sur les plateformes de distribution », a-t-il soutenu.

Les participants

Les recommandations formulées par le comité scientifique de la RDA au terme des deux jours de rencontre s’articulent autour de trois points. Il s’agit premièrement de la mise en place d’une politique orientée vers la promotion, la protection et la valorisation des contenus nationaux. Secundo, à l’endroit des organismes de gestion collective, le comité a souligné qu’il faut une mutualisation des bonnes pratiques entre les organismes de gestions collective. Enfin, à l’endroit des organes de régulation, l’organisation d’un atelier pour la définition des œuvres d’expressions nationales, africaines et pour l’établissement concerté des quotas de diffusion de ces œuvres sont également recommandés.

Wahabou Bara marqué toute sa satisfaction à cette édition dans la cité de Rialé, malgré l’insuffisance des ressources évoquée. « Je suis un homme comblé à la fin de ces 48 heures de réflexion, d’autant plus que ce n’était pas évident cette quatrième édition. Elle s’est faite dans un contexte de sécurité délétère, de mobilisation des ressources financières assez faibles. Malgré cela, des partenaires comme la SACEM, l’OIF et notre ministère de tutelle, c’est-à-dire, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme ont malgré cela respecté leur engagement d’accompagner la politique de la promotion du droit d’auteur », a-t-il laissé entendre.

Nuit du droit d’auteur

Dans la soirée, dans un cadre enchanteur de l’hôtel Laafi, le BBDA, à travers sa Nuit du Droit d’Auteur a célébré ses meilleurs créateurs membres, ses utilisateurs qui payent régulièrement leurs redevances et tous autres collaborateurs. Remise de trophées, prestation de musique, sketch et allocutions ont ponctuées ces instants. L’excursion touristique, la dernière activité qui devrait marquer la fin de la RDA 2019 n’aura plus lieu, a informé le BBDA.

Malick SAAGA         

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