FESPACO 2025 : Clap d’ouverture sur fond de célébration des mémoires panafricaines

FESPACO 2025 : Clap d’ouverture sur fond de célébration des mémoires panafricaines

La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a officiellement démarré, dans l’après-midi du 22 février 2025 au Palais des sports Ouaga 2000. Le clap d'ouverture symbolique sur fond de spectacle engagé, résilient et assumé a mobilisé des milliers de festivaliers et surtout deux éminentes personnalités africaines du moment : le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et son homologue de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno.

« Cinémas d’Afrique et identités culturelles », c’est sous ce thème que se déroule la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). A cette présente biennale, le Tchad est le pays invité d’honneur. Pendant une semaine, les cinéastes, les producteurs, les réalisateurs, les acteurs, les scénaristes, les journalistes, les critiques de cinéma et autres adeptes du septième art se côtoieront du 22 février au 1er mars 2025 dans la capitale.

Clap officiel d’ouverture du FESPACO 2025.

Le décor a été planté au Palais des sports Ouaga 2000 par un clap traditionnel d’ouverture donné par les chefs d’État du Burkina Faso et de la République du Tchad. C’était au cours d’une cérémonie solennelle et prestigieuse truffée d’allocutions, de spectacle et d’animation.

Mis en scène par l’auteur, dramaturge, comédien et Grand prix littéraire d’Afrique Noire 2017, le Burkinabè Aristide Tarnagda, le spectacle d’ouverture « Ouili » qui signifie en langue vernaculaire « Lève-toi » est engagé, résilient et assumé. La représentation est un mémento de la lutte panafricaine sur l’affranchissement des peuples engagée depuis des années. Elle mêle musiques et danses africaines sur fond de célébration de figures iconiques panafricaines pour exprimer une reconnexion non seulement à soi-même mais aussi aux ancêtres afin de trouver notre propre voix/voie de développement. Le spectacle dans son ensemble est un vibrant appel aux peuples africains à demeurer soudés et à s’assumer pleinement dans leur quête d’identité véritable tout en suivant les voies tracées par leurs leaders tels que Thomas Sankara, Patrice Lumumba, etc. Même si le format de cette représentation reste du déjà-vu, le texte qui cite des modèles africains, morts ou vivants du cinéma, du sport, et dans bien d’autres domaines est assez émouvant. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2021/10/17/clap-douverture-du-fespaco-2021-du-beau-spectacle-avant-les-salles-obscures/

Une vue de la scène du spectacle d’ouverture.

Dans son discours d’ouverture, prononcé par le ministre en charge de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré s’est réjoui de la forte délégation du pays invité d’honneur conduite par le Chef de l’Etat, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Citant donc quelques cinéastes tchadiens de renom, l’actuel leader burkinabè de la lutte contre l’impérialisme a laissé entendre que le Tchad reste une référence du cinéma sur le continent africain. Il a aussi rappelé que cette édition du FESPACO qui évoque les identités culturelles est une invite à la réflexion profonde. « Le thème de cette édition interpelle et nous invite à une réflexion profonde sur notre identité en tant que peuple africain. Le cinéma est, en effet, un miroir de la société, un vecteur puissant d’appropriation de notre culture, de nos valeurs, de nos rêves, et de nos luttes », a-t-il soutenu tout en insistant sur la nécessité pour l’Afrique  de réaffirmer sa singularité sociale, son authenticité culturelle et sa part d’humanité dans l’univers de la création et de l’innovation.

Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, ministre burkinabè de la communication, de la Culture, des arts et du tourisme prononçant le discours d’ouverture du Chef de l’Etat.

Pour sa part, le Chef de l’État du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, par la voix de son ministre du Développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Abakar Rozzi Teguil, a tenu à remercier le Burkina Faso pour son choix privilégié sur le Tchad. S’alignant ainsi aux propos du Président du Faso, le ministre tchadien a indiqué que son pays, en tant qu’invité d’honneur de cette biennale du cinéma est venu avec des œuvres cinématographiques qui traitent de l’histoire, de la culture, et des réalités tchadiennes et africaines. « Nos pays se sont fortement engagés à prendre leur destin en main, et cela passe nécessairement par la culture. Cette édition du FESPACO nous donne donc l’opportunité unique de démontrer fièrement l’identité culturelle de l’Afrique », a-t-il dit.

Cette 29e édition du FESPACO s’articule autour des rencontres professionnelles, des panels, des ateliers, des animations musicales, bien évidemment des projections de films, etc. Ce sont 235 films issus de 48 pays, répartis dans 13 catégories qui sont en lice officielle. En attendant la cérémonie de clôture le 1er mars ou sera désigné l’Etalon de Yennenga 2025, profitez découvrir les « cinémas d’Afrique » et les « identités culturelles » dans les salles de projection.

Boukari OUED

Kulture Kibaré

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