Cinéma et audiovisuel : 10 acteurs s’outillent en montage de projets grâce au BBDA

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Jean Edouard Zambelongo est un administrateur culturel burkinabè qui, depuis des années, s’est investi dans la promotion et la valorisation des biens et services dans le domaine des arts, de la science et de l’innovation. C’est dans cette optique qu’il a initié le projet de « Formation de 10 jeunes acteurs culturels dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel en montage de dossiers de projets ». Et grâce au  Fonds de promotion culturelle (FPC) du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) 2024, il le met en oeuvre. « Je côtoie les jeunes acteurs du cinéma et d’autres filières artistiques. Le problème qu’ils me posent souvent, c’est la difficulté d’obtenir les financements, de façon plus spécifique, de présenter des dossiers qui puissent convaincre un partenaire à les accompagner. Je me suis alors dit qu’en leur donnant cette formation, ça ne fera pas d’eux des spécialistes en montage de dossiers de projets, mais ils auront des rudiments pour commencer et défendre leurs projets », a-t-il expliqué.

Alors, durant les 72 heures, il s’agira pour lui (d’ailleurs formateur principal) de s’appesantir sur l’identification de l’idée du projet; la planification; le budget et le plan de financement et enfin la présentation du document pour convaincre le partenaire. C’est une formation qui sera, dit-il, à 60% pratique et à 40% théorique.

Artiste comédienne et conteuse, Maïmouna Ouédraogo y prend part. Elle entend comprendre l’ossature d’un projet, allant de l’idée à la réalisation. Car, à l’entendre ses idées ne sont pas toujours bien traduites dans l’élaboration de ses projets confiés à un professionnel du domaine. « Cette formation me permettra d’avoir une ouverture, de mieux comprendre les choses et de se dire que je peux essayer de bien mûrir mon projet avant d’impliquer un spécialiste pour son apport », a-t-elle confié.

Aussi participant, l’étudiant en master II en arts, gestion et administration culturelle à l’Université Joseph Ki-Zerbo et amateur de cinéma, Magloire Ouédraogo est surtout motivé par ce volet pratique de la formation. « Vous savez, la spécificité de cette formation est le volet pratique. Il (le formateur) va nous donner les outils nécessaires au montage du projet dans le domaine culturel.  Ce volet pratique est donc pour moi un complément pour ce que j’ai déjà vu à l’université », a-t-il laissé entendre.

Zambelongo a en perspectives de suivre ses participants après la formation afin de s’assurer que ses outils et techniques partagés seront bien appliqués. « Je ferai tout pour que chacun puisse déposer un dossier. Le dépôt du dossier, c’est un objectif, et obtenir le financement ne dépend cependant pas trop de nous. Mais, ça sera un pas lorsqu’ils déposent », a-t-il rassuré.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré