FESPACO 2025 : Le MICA est ouvert

Cela fait 22 ans maintenant que se tient, en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA). Il s’agit d’un espace pour les acheteurs, les diffuseurs et les producteurs de films. Avec le nouveau dispositif artistique mis en place depuis 2021 par l’actuel délégué général de la biennale du cinéma africain, Moussa Alex Sawadogo, le MICA fait dorénavant partie intégrante du FESPACO pro. Il englobe désormais l’aspect économique et professionnel de l’industrie cinématographique et audiovisuelle d’Afrique et de sa diaspora.

Moustapha Sawadogo, président de FESPACO Pro/MICA

Avec le lancement officiel des activités du MICA, c’est plus d’une centaine de stands qui sont occupés au niveau du grand chapiteau, érigé au siège du FESPACO. À en croire Moustapha Sawadogo, président du FESPACO Pro, ces stands sont essentiellement occupés par des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ainsi que des institutions étatiques du continent. Au-delà de ce constat, des dizaines de jeunes auront l’opportunité de prendre part aux ateliers Yennenga. Il s’agit d’un cadre qui offre des possibilités aux jeunes réalisateurs de se former, et aussi aux porteurs de projets de rencontrer d’éventuels coproducteurs ou investisseurs.

« Les ateliers Yennenga englobent plusieurs axes à savoir le Yennenga Academy réservé aux jeunes africains aspirant aux métiers du cinéma ; le Yennenga Coproduction dédié aux porteurs de projets en développement, le Yennenga Postproduction est réservé aux projets en finition, et enfin les ateliers du patrimoine qui regroupent les activités de conservation du patrimoine du cinéma africain », a expliqué le président du FESPACO Pro.

Visite du stand de l’AES au MICA par les officiels

À sa prise de parole, le patron de la cérémonie, le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Gnaniodem Serges Poda a tenu à rappeler l’importance du FESPACO pro, notamment le MICA qui, pour lui, contribue à faciliter les échanges entre les différents acteurs de la chaîne cinématographique et audiovisuelle. Selon lui, il s’agit d’une tribune de réseautage entre les porteurs de projets, les producteurs, les distributeurs et les diffuseurs. « Lorsque vous réunissez dans un même lieu beaucoup de professionnels, des solutions peuvent sortir de leurs différents échanges et partages d’expériences. C’est pourquoi nous avons foi en ce marché », a-t-il soutenu. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2025/02/23/fespaco-2025-clap-douverture-sur-fond-de-celebration-des-memoires-panafricaines/

Du reste, ce sont des exposants très enthousiastes à l’idée de prendre part à ce grand marché du cinéma et de l’audiovisuel. Au nombre de ces professionnels et entités étatiques détenteurs de stands, figure le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Depuis plusieurs années maintenant, cette structure étatique accompagne des projets culturels et touristiques, sous forme de prêts ou de subventions. Elle intervient également dans le domaine de la formation et la  structuration des entreprises ou des associations culturelles et touristiques. De l’avis de Issa Bébané, directeur de communication du FDCT, le MICA est une aubaine pour faire connaître davantage son institution auprès des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel. « Il faut dire qu’ils (professionnels) font partie de notre public cible. Par ailleurs, 12 projets cinématographiques soutenus par le FDCT dans le cadre du Programme d’appui aux Industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC) ont été retenus en compétition officielle de cette édition du FESPACO », a-t-il informé.

Une vue des invités pendant le lancement du FESPACO Pro

Une coupure de ruban et une visite guidée des stands ont clos cette cérémonie d’ouverture officielle du FESPACO Pro/MICA.

Boukari OUED

Kulture Kibaré