Promotion de la paix au Burkina Faso : L’Espace culturel Gambidi entend sensibiliser par les arts
Le projet « Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix » est officiellement lancé le 17 octobre 2024 à Ouagadougou. Il s’agit d’une initiative de l’Espace culturel Gambidi (ECG) qui, grâce au financement de l’Ambassade du Canada au Burkina Faso à travers le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), entend par le biais des arts sensibiliser les jeunes scolaires et étudiants sur la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
La mise en œuvre du projet « Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix » s’étend sur six mois, soit de septembre 2024 à février 2025. Initié par l’Espace culturel Gambidi (ECG) et avec le financement de l’Ambassade du Canada au Burkina Faso à travers le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), l’objectif est de contribuer à la sensibilisation des jeunes à la promotion de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à l’importance du vivre-ensemble. « La paix est aujourd’hui, plus que jamais au cœur des préoccupations de notre pays le Burkina Faso. Dans ce contexte, l’art et la pédagogie peuvent jouer un rôle crucial », foi du directeur de l’ECG, Kira Claude Guingané. C’est pourquoi, il estime qu’il est indispensable de travailler à mobiliser les forces créatrices des jeunes et des acteurs culturels surtout pour construire des ponts, encourager le dialogue et cultiver des solutions innovantes pour la paix et la cohésion sociale.
Alors, le projet « Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix », comme l’a-t-il relevé, cible les jeunes et les étudiants de dix villes du Burkina Faso. Ce sont : Ouagadougou, Koudougou, Boromo, Bobo-Dioulasso, Kaya, Koupéla, Tenkodogo, Ouahigouya, Pô et Kombissiri. Il s’agira de sillonner ces différentes localités et diffuser du théâtre-débat, projeter des films documentaires suivis de discussion, animer des ateliers de peinture et de dessin ou le « street art » et aussi animer des ateliers participatifs de sensibilisation citoyenne.
Toutes ces activités sont donc axées sur la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble, etc. « Le Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix se veut un espace d’expérimentation, de formation et d’échanges qui permettrait à des jeunes, des artistes, des éducateurs et des experts de se rencontrer, de collaborer et d’explorer ensemble la manière dont l’art peut non seulement exprimer la paix mais aussi la construire », a renchéri M. Kira Claude Guingané.
Pour les différents experts intervenant dans le projet, les approches diffèrent selon l’activité. « Etant nous-même enseignants, étant nous-même au quotidien face à ces questions qui sont fondamentales, nous avons trouvé que le cadre de ce laboratoire était une belle opportunité pour permettre de pouvoir développer cette réflexion autour de la question des droits et des devoirs, parce que c’est de cela que nous allons parler. Nous allons échanger avec les élèves et les étudiants, et dans la démarche nous envisageons nous décliner en trois étapes… », a expliqué l’enseignant chercheur et expert en citoyenneté, Dr Hamadou Mandé. En théâtre-débat, à en croire l’expert Hyacinthe Kabré, le public sera amené à regarder un spectacle et à la lumière de ce qu’il a vu, il discutera avec lui-même pour trouver des solutions. Quant au « street art », les jeunes participants- scolaires et étudiants exprimeront leur vision de la paix à travers la peinture ou le dessin.
Au nom de l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso empêchée, sa représentante Marie-France Vary a rappelé le contexte de ce financement avant de procéder au lancement officiel des activités du projet. A l’entendre, le « Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix » répond à la vision de son institution, celle de permettre au Canada de « participer à la prévention des conflits, au dialogue, à la médiation, à la stabilisation, à la consolidation de la paix et au rétablissement après conflit dans des pays en proie à l’insécurité et aux conflits ».
Pour la saison 2024-2025, ce sont cinq projets qui sont financés au Burkina Faso par le FCIL d’un montant total de plus de 98 millions FCFA. « Chers élèves et étudiants, vous qui serez les principaux bénéficiaires du projet Laboratoire artistico-pédagogique pour la paix, je pense qu’avec ce qui nous a été présenté au cours de cette soirée, c’est une belle opportunité qui vous est offerte pour être sensibilisés à la tolérance, la paix et la cohésion sociale. Je vous encourage à la saisir et être des citoyennes et des citoyens engagés pour la paix et le bien-être au Burkina Faso », a déclaré la diplomate canadienne.
Les allocutions des officiels au cours de cette soirée de lancement ont été ponctuées de lecture du texte « Intolérance ravageuse » et de la projection d’une capsule intitulée « Caresse » pour planter le décor du laboratoire artistico-pédagogique.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré