Danse chorégraphique : Le BBDA finance la création « 1différent » de Vicky
Danseur, chorégraphe, formateur et pédagogue, Idrissa Kafando dit Vicky a bénéficié d’une subvention du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) à travers le Fonds de promotion culturelle (FPC). Il entend mettre en œuvre son projet « 1différent ». Il s’agira de créer et diffuser un spectacle qui prône l'amour dans la diversité.
Le chorégraphe et porteur du projet « 1différent », Vicky fait une immersion dans l’univers de Ag Hanana Abdala, un déplacé malien qui a bravé tous les risques pour se retrouver au Burkina Faso. Refusant de s’apitoyer sur son sort, le pauvre découvre la danse et décide de faire carrière. Son histoire particulière a retenu l’attention de Vicky.
« 1différent » n’est pas un seul en scène. C’est un duo où le chorégraphe du CDC La Termitière et d’Ankata Next Génération pose un parallélisme entre le Malien Ag Hanana Abdala et la jeune danseuse interprète togolaise, Linda Amouzougan. La chorégraphie oppose deux figures pour exprimer pourtant l’amour et l’unité. « Je voulais trouver une âme pour Ag Hanana dans mon spectacle. Ce n’est pas qu’il n’en a pas, mais je le voulais ainsi, c’est-à-dire trouver une autre partie de lui. J’ai alors pensé à une fille. J’aurais pu faire mon choix sur un homme. J’ai préféré Linda parce que je me sens bien avec elle », a expliqué le chorégraphe de la pièce.
Il a fallu plus de deux ans d’observation, dit-il pour percer le mystère de Ag Hanana Abdala. A entendre ce dernier, « 1différent » s’inspire de sa vie certes, mais c’en est bien plus. « Le projet explique deux mondes différents. Il y a mon monde et il y a le monde de ma co-interprète… Sur scène, je suis focus et elle aussi », a-t-il laissé entendre.
La danseuse togolaise confie que c’est d’abord une chance d’être détectée par Vicky. Elle estime par ailleurs que cette aventure au Burkina Faso réaffirme sa personnalité artistique. « Je sais que les danseuses burkinabè, excusez-moi du terme, sont du genre à danser avec une certaine poigne. Mais, moi je ne suis pas dans la danse rude. Je suis un peu plus posée. Et de cette aventure, j’aimerais que le public burkinabè découvre ma singularité », a-t-elle indiqué.
Démarré depuis le 8 août en présentiel, le spectacle « 1différent » est toujours en peaufinage. Le duo a hâte de le jouer officiellement, le 24 septembre prochain au CDC La Termitière pour le public. Il invite les Burkinabè à faire le déplacement pour mieux comprendre la chorégraphie.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré