Education artistique : Plus d’une trentaine d’enfants à la découverte de la marionnette
L’« Education artistique par la marionnette » s'est déroulée du 22 au 27 août 2024 à Ouagadougou. Après cinq jours d’atelier au profit de plus de 30 enfants, nous avons pris part à la sobre cérémonie de restitution des séances, ce 27 août 2024.
Le théâtre de marionnette a des adeptes au Burkina Faso. Même s’il reste un art peu connu et rare, des associations et compagnies de cette filière œuvrent à le promouvoir quand même. C’est dans cette optique qu’est née l’Association compagnie Yilgré en 2021 pour promouvoir et valoriser les arts de la scène en général et l’art de marionnette en particulier.
De son engagement découleront plusieurs activités artistiques dont le projet d’initiation à la conception et à l’animation de marionnettes pour enfants, soutenu par la structure GRET au Burkina Faso. Il s’agit d’une « Education artistique par la marionnette » au profit de plus d’une trentaine d’enfants. Les participants ont été initiés à la fabrication et à l’animation de marionnettes, entre le 22 le 26 août 2024 avant d’être invités le 27 août à restituer ce qu’ils ont appris, sur le site nu du projet de construction de Reemdogo 2, quartier Dassasgho, Ouagadougou.
« La compagnie Yilgré est née pour valoriser cet art (marionnette). On s’est dit qu’on peut former des grandes personnes mais, c’est encore mieux d’avoir déjà une pépinière. Donc former des enfants, prépare déjà des futurs consommateurs de la marionnette », a expliqué le directeur artistique et président de l’Association compagnie Yilgré, Romain Ilboudo.
Le projet a consisté essentiellement à donner un atelier pour présenter, fabriquer et animer des marionnettes. Marionnettiste et formateur, Rahamane Kontiliguissonko nous confie sa partition jouée. « Ma partition était d’amener les enfants à découvrir la marionnette. Ils ont compris que les marionnettes sont des statuettes, mais seulement qu’ici, elles sont articulées. On a fait un rappel de cours élémentaire pour présenter la marionnette. Ils ont démembré le corps humain, la tête, le tronc, les membres et ils ont compris qu’à partir de ce moment-là, les marionnettes sont aussi constituées comme des Hommes. Je leur ai ensuite demandé comment est-ce qu’on construit ? Ils ont alors dessiné et je les aider à faire le collage », a-t-il soutenu.
Et cette jeune participante, Alertte Ouédraogo de témoigner : « j’ai vraiment appris à fabriquer des marionnettes, pourtant je ne savais pas le faire. J’ai aussi joué avec ces marionnettes-là. Pour moi, ces objets sont comme des personnes qui nous permettent de véhiculer des histoires », a-t-elle laissé entendre.
La cérémonie de restitution a été ponctuée de deux prestations. D’abord, la restitution d’une animation de marionnettes avec les jeunes participants qui dépeint l’importance de la protection de l’environnement. Et ensuite le spectacle de marionnette « La danseuse de l’eau », joué par des professionnels pour peut-être susciter des vocations professionnelles par les participants.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré