Festival la voix de la kora : Le promoteur Kantala déballe les activités

Au Burkina Faso, à en croire l’artiste-musicien Abdoulaye Traoré dit Kantala, joueur émérite de la Kora, les instrumentistes en général ne sont pas valorisés et promus comme il se doit, encore moins ceux jouant uniquement les instruments à cordes. Il faut alors, de son avis faire quelque chose.

Kantala, promoteur du Festival la voix de la kora

C’est à ce juste titre qu’il a eu l’idée d’initier le Festival la voix de la kora. Il s’agit d’une rencontre musicale internationale des instrumentistes à cordes qui vise non seulement à mettre en avant les instrumentistes, mais aussi à les structurer. « Le festival s’intitule la voix de la kora. J’ai choisi cette dénomination parce que, moi-même en tant que musicien, je joue un instrument qui a 21 cordes. Je me suis dit que toutes les cordes du monde se retrouveront dans cet instrument. C’est pourquoi j’ai baptisé le festival ainsi », a expliqué Kantala.

Cependant, souligne-t-il, le Festival la voix de la kora n’est pas seulement ouvert aux joueurs de la kora. Il est dédié à tous les adeptes des instruments à cordes qu’ils soient modernes ou traditionnels (guitare, basse, n’goni, kora, violon, harpe, etc.). « Le but du festival est qu’un jour, on puisse faire venir les grands musiciens des instruments à cordes au Burkina Faso pour échanger avec nos musiciens et tisser des projets durables », a soutenu le promoteur.

Quand Kantala expose son projet à la presse

Les activités s’articuleront autour de concerts musicaux les 16 et 17 décembre 2022 à l’esplanade de l’espace culturel Napam Beogo, dans le quartier Gounghin, à Ouagadougou. Les musiciens programmés sont des instrumentistes émergents et célèbres. Il y aura à l’affiche huit (8) spectacles musicaux en tout, soient quatre à l’ouverture et quatre à la clôture. Le bassiste Grégoire Yanogo, le guitariste Hassan Dembélé, Siaka Diabaté et le trio, Kantala himself, entre autres vont proposer des concerts thématiques.

Le Festival la voix de la kora devait se tenir également à l’Institut français de Ouagadougou, qui est d’ailleurs l’un des partenaires. Malheureusement, regrette Kantala, la fermeture de cet établissement le contraint à un réajustement du programme. Qu’à cela ne tienne, il reste persuadé que cette première édition qui pose les jalons sera tout feu tout flamme.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré