Oxygène Groupe :Hervé David Honla officialise sa structure de communication culturelle
Hervé David Honla a procédé au lancement officiel des activités de sa structure de communication culturelle, « Oxygène Groupe », dans la soirée du 29 décembre 2020, à Ouagadougou. Cette nouvelle boîte dans le paysage médiatique burkinabè, à l’en croire, comprend trois entités que sont le journal culturel en ligne, www.oxygenemag.info, les 12 Personnalités Culturelles de l’Année (12 PCA) et l’édition presse (journal papier) d’un mensuel d’analyse en perspective. Mais qu’est-ce qui a motivé la mise en place d’un tel groupe médias ? Pour quelles raisons ? Quelles sont les ambitions ? L’homme de média d’origine camerounaise et naturalisé burkinabè, occupant déjà confortablement son bureau en tant que Président directeur général, nous entretient.
Kulture Kibaré : Veuillez nous présenter la structure « Oxygène Groupe »
Hervé David Honla : Oxygène Groupe est une structure culturelle qui se spécialise dans la promotion des artistes. C’est une structure qui fait dans l’évènementiel notamment l’évènement que nous connaissons tous, les 12 personnalités culturelles de l’année, qui est à sa 9e édition. Oxygène Groupe fait également de l’édition à travers son journal en ligne qu’on appelle, oxygenemag.info. Oxygène Mag fait également de l’édition presse, en papier. Elle sera mensuelle. C’est un projet et d’ici à mars ou avril 2021, on va la lancer. Dans cette presse, nous allons proposer beaucoup plus du mensuel où nous allons faire des analyses et des critiques. Donc Oxygène Groupe, c’est trois entités, c’est le journal en ligne, c’est le journal papier mensuel et enfin, c’est de l’évènementiel. Au-delà, nous faisons de la communication. Et cela, à titre personnel en ce qui concerne les artistes qui ont besoin de communiquer sur leur carrière. Voilà résumé donc les quatre missions de Oxygène Groupe.
Le PDG dans son bureau
Kulture Kibaré : Alors, comment comptez-vous fonctionner de façon administrative ?
Hervé David Honla : Oxygène Mag regroupe cinq personnes qui travaillent de façon collégiale. Nous avons le premier responsable qui est le président directeur général, Hervé David Honla, journaliste de profession. Nous avons une assistante qui est comptable et gérante de formation. Nous avons trois journalistes dont une rédactrice en chef. Ce ne sont que des filles, heureusement ou malheureusement. Voilà pour l’instant l’équipe qui compose Oxygène Mag. Nous avons des collaborateurs et des collaboratrices qui nous proposent des sujets et des projets artistiques que nous accompagnons. Nous avons des structures partenaires à travers la communication structurelle où nous signons des contrats, des conventions avec elles. C’est des personnes extérieures, des personnes techniques que nous approchons pour essayer de communiquer sur leurs produits.
Kulture Kibaré : Pendant longtemps vous étiez dans l’informel. Qu’est-ce qui vous a motivé aujourd’hui à formaliser votre structure ?
Hervé David Honla : Oxygène Groupe est né de la passion du journalisme. Je ne suis pas journaliste de profession, ni de carrière si je peux me permettre ainsi. Je n’ai pas appris à travers les études. C’est cet amour de la presse, quand je suis arrivé au Burkina Faso qui m’a amené à côtoyer les hommes de médias, des presses que nous connaissons comme l’Observateur Paalga, Le Pays, etc. en tant que freelance. De fil à aiguille, cette passion a grandi et j’ai décidé un tant soit peu de créer une ligne personnelle qui était dans l’informel en tant qu’influenceur avec l’avènement de l’internet où tout le monde s’y lançait. J’ai décidé de continuer à communiquer à travers internet, et après il fallait bien entendu se structurer. Oxygène Mag est d’abord créé de façon informelle, oxygènemag.info, à travers justement un blog. Après le blog, il fallait passer à une entité assez complète, assez légale. Il fallait donc se responsabiliser à travers une structure que j’ai créée qu’on appelle Oxygène Groupe. Un groupe, qui englobe ce que je vous ai dit tantôt. Tout a alors commencé par cette passion du journalisme qui est né ici au Burkina Faso. Quelqu’un qui était de passage, qui était venu pour faire du sport et puis se retrouve animer par cet esprit d’écriture qui aujourd’hui devient journaliste.
Lancement officiel
Kulture Kibaré : Oxygène Groupe lance ses activités dans une période économique austère. Comment avez-vous pu mobiliser les fonds pour s’implanter malgré cette rareté perceptible des ressources financières ?
Hervé David Honla : C’est justement en cette période que j’ai constaté que, si l’on continue à vivre dans cette pandémie de Covid-19, qu’allons devenir, nous, les journalistes ? Tout était en berne, surtout le secteur culturel, depuis le 9 mars 2020. Je me souviens qu’à cette date fatidique nous étions tous cantonnés à la maison. Il n’y avait plus d’activités. On vivait pourtant des spectacles, on avait des contrats de communication sur des évènements. Au bout d’un mois ou deux mois, qu’est-ce qu’il fallait faire ? C’est de là que cette idée est née. Je me suis dit, si on va continuer comme ça, ça sera un véritable cataclysme pour les journalistes culturels qui sont dans l’informel comme nous. Il fallait alors se structurer. On a commencé à faire cette promotion, c’est-à-dire amener les acteurs culturels à s’exprimer. Maintenant qu’on ne peut plus sortir, qu’est-ce qu’il fallait faire ? Il fallait que toutes nos sorties soient monnayées parce que si on a des fonds venant des autres secteurs, pourquoi il n’existerait pas des fonds pour des journalistes ou des acteurs qui se battent dans le secteur informel ? Je me suis dit qu’il faudrait davantage qu’on monnaye notre travail, puisqu’on a une opportunité de donner des informations de façon bénévole. Maintenant, toutes les informations que je donnerai, il faudrait monnayer. Et à chaque fois que je communiquais pendant le Covid-19 sur certains artistes qui construisaient leur carrière sur internet et qui avaient besoin de visibilité, moi je monnayais. Tout ce que je gagnais, je me suis convaincu qu’il fallait que j’épargne, que je crée une activité pour qu’aussi, quand il y aura des fonds à verser, on pense aux structures qui se sont battues pendant la période de la pandémie. C’est comme ça, l’idée est née. On peut dire que pour un mal, ça été un bien. Parce qu’au-delà de cette pandémie, moi j’ai pu penser qu’éventuellement il faudrait que je crée une structure, sinon on allait disparaître sans même qu’on sache qu’on a existé.
Kulture Kibaré : Quelles sont alors les grandes ambitions avec Oxygène Groupe ?
Hervé David Honla : Aujourd’hui, la grande ambition, nous sommes devenus des personnes ciblées qui peuvent régulièrement et quotidiennement parler des artistes et communiquer autour d’eux d’où donc cette phobie de créer Oxygène Groupe
Interview réalisé par Malick SAAGA
