Musique et prostitution : Voici comment on opère dans le showbiz
Au Burkina Faso, l’opprobre jeté sur le showbiz musical est-il justifié ? Nous avons longtemps observé les acteurs culturels ainsi que leurs frasques, vices et tares. Dans cet univers que d’aucuns qualifient de nid de dépravés, l’hypocrisie, le droit de cuissage, le proxénétisme, la prostitution sont monnaie courante. Les attitudes et les comportements de certains artistes confortent pourtant bien les suspicions. Des chanteuses vedettes ont préféré témoigner dans l’anonymat. Nous n’inventons rien.
Des artistes chanteuses professionnelles avec la complicité de leur staff sont passées à la « casserole » (au lit). Le saviez-vous ? Qu’il s’agisse d’une prostitution, volontairement affichée ou déguisée, le constat est perceptible. Certaines chanteuses ont ouvertement confié avoir utilisé cette approche malicieuse, le plus souvent malgré elles pour être sous les projecteurs.
Avec la facilitation de leur agent/manager, elles arrivent à s’imposer un instant. A quel prix ? Les hôtels n’étant pas à l’abri des regards communs, ces gourous (des personnalités politiques, culturelles, etc.) parfois connus des petits écrans sont friands de jeunes chanteuses ayant le vent en poupe. Le mécénat devient une approche certaine pour choper la proie.
Beaucoup ont reproché au showbiz son fonctionnement malsain, parce qu’ils en savent quelque chose.
Promouvoir ses atouts physiques (cuisses, fesses, seins, culs, etc.) devient une priorité dans les clips vidéo. Cette pratique du showbiz est loin d’être révolue et la machine est toujours en marche au Burkina Faso. Nous n’inventons rien. Cependant il faut relativiser en distinguant la bonne graine de l’ivraie.
On constate également dans ce show-business, de bonnes dames naïves et rêveuses de vie de star. Le contact est vite noué avec un producteur ou un manager célèbre de la place. Elles seront très vite désillusionnées après être abusées sexuellement par ceux qu’elles appellent « mentors ». Certaines, volontairement ou involontairement ont joué le jeu, ont brillé une nuit et ont été ensuite jetées en pâture.
La forme la plus répandue dans cette face hideuse du showbiz est le proxénétisme de certains managers d’artistes, comme évoqué plus haut. Certains sont des « bons-petits » de personnalités politiques, des directeurs d’institution publiques/privées, de promoteurs de spectacles, de communicateurs culturels dits influents ou célèbres, etc. Ces managers d’artistes sont en réalité des proxénètes discrets.
Ils servent de contact clé, de médiation entre leur chanteuse et ces gourous.
Vous remarquerez que dans les grandes manifestations culturelles notamment les dîners galas, ce sont les mêmes managers d’artistes et promoteurs culturels qui gèrent la communication sur la toile mais aussi la programmation des artistes à prester? On y programme les mêmes têtes. Un tel environnement a engendré une concurrence déloyale dans le showbiz créant ainsi des frustrations et des clans.
Des artistes talentueux râlent parce qu’ils n’ont jamais accepté prostituer leur art. Cette essence minoritaire garde un minimum de dignité. Il des différentes facette dans cette prostitution déguisée. Mais qu’on le garde en mémoire : « tout ce qui dégrade la culture, raccourcit les chemins qui mènent à la servitude », disait Albert Camus.
La Rédaction
Bien dit « Tout ce qui dégrade la culture raccoursit les chemins qui mènent à la servitude ». Puisse nos acteurs culturels prendre conscience de ce fait et donner à notre culture la valeur qu’elle mérite.